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Féminines – Benstiti: « Ça va être une bagarre, On n’est pas des copains, on est des rivaux. »
A quelles heures de la demi-finale aller d’UEFA Women’s Champions League face à Lyon, Farid Benstiti entraîneur des joueuses du Paris Saint Germain, donne son opinion sur ce match dans les colonnes de L‘Equipe.
Il pense que ses joueuses non pas encore intégrées, enfin pas toutes, la rivalité qu’il doit y avoir entre deux grandes équipe Européenne.
« Ça va être une bagarre. La rivalité doit être imprégnée par nos joueuses. Or, je ne ressens pas chez elles le sentiment de rivalité que je peux avoir vis-à-vis de l’OL.
Certaines l’ont compris car ça fait longtemps qu’elles sont avec moi. Il faut arriver à ce que les autres comprennent cette rivalité entre clubs. C’est une vraie culture et elle est davantage présente du côté de Lyon. Les joueuses de l’OL veulent écraser le PSG.
Nous, lorsqu’on est dans cet état d’esprit, on n’a toujours eu de très bons résultats contre cette équipe de Lyon car elles ne sont pas plus fortes collectivement mais elles ont un dynamisme plus fort que le nôtre. Cette rivalité doit exister comme chez les garçons. On n’est pas des copains, on est des rivaux. »
Lui l’ancien Lyonnais, sait plus que quiconque, la force de la rivalité dans un match aussi important. Il met aussi un point d’honneur à remporter un titre pour prouver que cette section du PSG a grandie depuis son arrivée.
« Sincèrement depuis que je suis arrivé (en 2012), je suis assez surpris. Honnêtement, c’est difficile Paris. Il faudrait arriver à un titre car ce serait une récompense pour le travail effectué et l’investissement du club. »
Le technicien Parisien averti aussi ses joueuses, il ne faudrait pas renouveler le début de match contre Montpellier en coupe de France (défaite aux tirs aux buts) ou comme la première confrontation de cette saison face aux Lyonnaises (défaite 5-0).
« Vous savez on se rappelle quand même de la gifle infligée par Lyon chez elles (0-5 en Championnat). Dans notre état d’esprit, on n’avait pas su répondre présentes sur l’intensité de l’événement et du match. Il ne faut pas attendre une ou deux minutes, mais être concentrées dès les premières secondes. »
Beaucoup de volonté donc chez Benstiti, même s’il revient sur ses erreurs et ses regrets, comme un au revoir au club.
« Je ne cherche pas d’excuse, je prends mes responsabilités sur le fait aussi que nos recrues (Cristiane, Erika…) sont arrivées trop tard et que leur temps d’adaptation a été un peu trop long à mon goût.
C’est toute une organisation complexe à Paris qu’il faut qu’on revoit pour qu’un nouveau cycle, un peu plus long, s’installe, que ce soit avec ou sans moi. Il y a de quoi vraiment regretter ce début de saison car si on regarde depuis janvier, on n’a pas perdu. »
Alors un grand match des Rouges et Bleues ou la suite de la suprématie des protégées de Jean-Michel Aulas ? En tout cas l’entraîneur Parisien fera tout pour un succès de ses joueuses, maintenant à elles de tout donner.