Delannoy « J’étais loin de m’imaginer, que, un jour, on puisse faire partie des plus grand d’Europe »

Sabrina Delannoy, la capitaine du Paris Saint-Germain, s’est exprimée sur le site officiel du club avant de disputer la finale de l’UEFA Women’s Champions League contre Francfort.

Elle porte les couleurs du PSG depuis 2005 et, à présent, elle va disputer un match qui va rentrer dans l’histoire du club. En 10 ans beaucoup de choses ont changé pour les parsiennes: « J’étais déjà très heureuse de m’engager avec Paris. Je savais qu‘il s’agissait d’un très grand club, même si les ambitions et les moyens n’avaient rien à voir avec ce que l’on peut avoir à disposition aujourd’hui. On était complètement amatrice, on travaillait, menait nos études en même temps, s’entraînait tard le soir en parallèle… Tout cela me permet de profiter aujourd’hui encore plus des conditions dans lesquelles on s’entraîne. Quel chemin parcouru depuis cette époque ! »

Le football féminin a mis du temps a émerger dans ce sport un peu machiste. A présent, les matchs sont diffusé à la télé, les femmes peuvent vivre de leur passion, ce qui n’était pas le cas avant. Et en 10 ans, leur palmarès grandit vite. Jouer une finale de Champions League est un rêve devenu réalité pour Sabrina : « On se battait pour le maintien, ou alors la cinquième ou la sixième place du classement au maximum. Donc forcément, j’étais loin de m’imaginer que, un jour, on puisse faire partie des plus grands d’Europe. (…) On a tout vécu ici avec ce club, certaines périodes plus délicates notamment. Cela apporte une valeur supplémentaire à ces moments-là. Les émotions sont plus fortes, je pense par exemple au match joué au Parc des Princes face à Glasgow (5-0 lors des quarts de finale retour). C’était un grand moment pour toutes les joueuses du groupe, bien entendu, mais étant liée à ce club depuis dix ans, on ressent certainement une émotion supplémentaire. »

Elles n’était pas favorites et pourtant lors de leurs matchs face à Lyon, elles ont gagné pour la qualification européenne « Peu de personnes croyaient en nos chances. Avec le match que l’on a réalisé à Gerland, en arrachant la victoire (1-0), on s’est dit qu’il y avait vraiment quelque chose qui était en train de naître. Cela nous a donné beaucoup de confiance et, psychologiquement cela a été un déclic. On s’est dit qu’on était capable de battre l’Olympique Lyonnais qui est certainement la meilleure équipe d’Europe. Dans la continuité, il y a eu Wolfsbourg sur notre route, et on s’est fait la même réflexion. On a pensé que cela allait être compliqué, qu’elles étaient double tenantes du titre… On a réalisé le match parfait là-bas à l’aller (victoire 2-0) et su tenir le score au retour chez nous à Charléty (défaite 1-2). »

Cependant le plus dur reste à faire pour les parisiennes.. Et Sabrina Delannoy le sait : « Francfort a déjà gagné trois fois cette compétition, possède un palmarès énorme, alors que, nous concernant, il s’agira d’une grande première, c’est tout simplement historique pour le club. Tout cela peut nous donner une force supplémentaire car nous n’avons rien à perdre, contrairement à Francfort. Ce sont elles les favorites et, de notre côté, on va à Berlin avec un certain d’esprit, à savoir cultiver cette spirale positive entretenue au cours des derniers matches. Je pense qu’aborder ce match en voulant profiter peut être une force. On va vivre un évènement grandiose, et on sent qu’il y a beaucoup d’engouement autour de cette finale, et tout cela va nous donner une force certaine. »

Rendez-vous le 14 Mai pour la suite de l’aventure des parisiennes. Le match sera diffusé sur France 2. Tous derrière Paris !