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Blanc dévoile le grand projet du PSG

Après avoir expliqué en détails le projet touchant le Parc de Princes, Jean-Claude Blanc a dévoilé son souhait et celui du PSG de voir en grand au niveau des infrastructures et de l’expérience sportive et humaine vécue par les supporters parisiens, que ce soit autour ou à l’intérieur du Parc.

« C’est un projet global. Nous voulons gagner des titres et accompagner l’évolution de la ville en créant plus d’urbanité. C’est exaltant et difficile parce qu’il faut faire beaucoup en même temps. Notre voyage a débuté il y a onze mois. Le Paris-Saint-Germain est un club jeune, d’une quarantaine d’années, dont le palmarès n’est en rien comparable à celui du Real Madrid ou de la Juventus Turin. Notre but : amener en quelques années le PSG parmi les cinq plus grands clubs d’Europe. Une fois là, le club figurera parmi les dix grandes propriétés sportives au monde, ou institutions ou marques ou franchises au sens anglo-saxon du terme. Cette opportunité existe parce que c’est du football, parce que c’est Paris, parce que nous avons des moyens importants et que notre ambition est une exigence. Évidemment, l’équipe doit être digne de Paris car l’éclairage de la Ville lumière peut brûler et consumer. Bien sûr, il faut que la scène, le Parc des Princes, soit à la hauteur », a expliqué le directeur général délégué du PSG dans L’Equipe, avant de rappeler que le confort pour les supporters était une priorité.

« Ils sont au cœur du projet. Dès cet été, on enlève les hautes barrières métalliques qui, en tribunes, découpent le stade, le rendent hermétique. On les remplace par des barrières de 1,10 m. Convivialité. Deuxième étape : enlever les grilles séparant le public des joueurs. Puis combler la fosse qui sépare ces grilles du terrain. L’objectif : avoir un public rassemblé, mélanger les gens, qu’il n’y ait plus une tribune contre l’autre. Plus on crée du lien, moins l’équipe lâchera de matches. Le signe : il est temps de tendre la main. Vous pouvez revenir au Parc voir un match du PSG avec vos enfants. J’ai un fils de sept ans. Mon critère avant chaque décision, chaque action : est-ce compatible avec la venue d’un enfant de sept ans ? Si c’est oui, on fait. Un enfant vient au stade pour la première fois. Imaginez l’émotion qu’il va ressentir. Elle déterminera son amour du sport ou son rejet. Cette première expérience jouera un petit rôle dans l’homme qu’il deviendra : le spectateur à côté de lui n’a pas la même couleur de peau ni peut-être la même religion. Et tous auront communié avec les joueurs dans un respect mutuel. Et les pros auront signé des autographes et cet enfant repartira avec des vibrations, des images imprimées liées à l’esthétique du lieu. Quand vous êtes guidé par cette idée, vous ne pouvez pas faire d’erreurs. (Etre proche de Roland-Garros) C’est une prodigieuse opportunité, une ceinture d’équipements sportifs pouvant servir de passerelle écologique entre Paris et Boulogne, un endroit qui peut devenir le centre de vie préféré de l’ouest de Paris. Je souhaite, moi, qu’on puisse enfin faire le tour du Parc des Princes à pied, ce qui n’est pas possible aujourd’hui. Que soit créée une dalle, couvrant une partie du périphérique, qui accueillerait le sport scolaire. Qu’on transforme le parking Guilbaud et qu’on réfléchisse à l’ancien stade Géo-André où l’on trouve le Stade Français, un parking, une station-service, un grand magasin de sport, bientôt un gymnase. Qu’on intègre à cette pensée l’extension de Roland-Garros. Je tiens aussi à réaliser un Hall of Fame, autour du Parc, comme sur Hollywood Boulevard. Je l’ai fait à Turin. J’ai fait inscrire mon nom à côté de l’étoile de Platini, mon fils Hugo près de celle de Buffon. Je rêve que, dans vingt ans, le fils d’Hugo choisisse une étoile à son tour. C’est ça, l’ambition du Paris-Saint-Germain : un projet global. Le Parc, c’est une âme sportive, de Jean-Pierre Rives avec le quinze de France à Michel Platini brandissant le trophée du Championnat d’Europe des Nations en 1984. Transmettre ces vibrations, cette communion, c’est enrichir tous ceux qui viendront voir jouer le PSG en Ligue des champions. C’est un autre voyage. On peut créer un musée dont une partie serait en plein air, une banque d’images projetées, le plus grand écran de Paris sur le stade lui-même. Un lieu de vie en somme, proche de l’idée d’un parc olympique, où ceux qui n’auraient pas de billet regarderaient les matches sur des écrans, comme à Wimbledon, près du court central. Et ils seraient bien », a longuement détaille le dirigeant parisien, qui montre ici que le projet du PSG ne se limite pas à un Parc des Princes digne d’un grand club européen mais aussi et surtout à énorme espace de vie , afin de faire de Paris un des plus grands centres sportifs d’Europe, voire du monde.

Mais à côté de cela, Jean-Claude Blanc et ses acolytes n’oublient pas le centre d’entraînement et surtout la formation des jeunes joueurs. « On discute de manière privilégiée avec Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, à une vingtaine kilomètres de Paris). D’autres communes souhaitent nous accueillir, dans l’ouest de Paris, car nous voulons être proches du Parc avec l’idée que les pros effectuent leur mise au vert dans ce lieu dédié à la récupération et à la performance. En début de saison, chaque joueur professionnel se verra attribuer une chambre. Son lieu. Le centre d’entraînement sera aussi le lieu de l’académie. À terme, nous voulons que des jeunes, détectés avec l’aide des clubs d’Île-de-France, intègrent l’équipe. Parfois, on les aidera à rester dans leur club d’origine, puis ils seront accueillis à l’académie. Ils s’entraîneront près des pros, il y aura une école, des cours de rattrapage, ils passeront des examens…. Ils seront accompagnés dans un suivi éducatif car, si tous ne passeront pas professionnels, tous deviendront des hommes. Et il y a la fondation. Je viens de la redéfinir, je suis un président récent…La formation, nous la recentrons, avec des moyens accrus, sur la solidarité et l’enfance en difficulté. Des bourses seront décernées pour que le futur Messi en difficulté sociale, scolaire, puisse être aidé. Et pas que lui. Des billets seront donnés à un entraîneur, à un maire, qui auront un projet et voudraient emmener des jeunes au Parc des Princes. Nous voulons être un club citoyen. Chaque année, tous les joueurs prendront une journée pour rendre visite aux enfants malades, par exemple. Le foot a une telle visibilité qu’il peut avoir cette force-là », a conclu l’ancien dirigeant de la Juventus de Turin.

 

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