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PSG/Manchester City – Luis Enrique en conf : mentalité, choix tactiques et supporters
Le Paris Saint-Germain s’est imposé 4-2 face à Manchester City (résumé vidéo PSG/Manchester City) ce mercredi au Parc des Princes dans le cadre de la 7e journée de la phase de ligue de la Ligue des Champions 2024-2025. Après ce match, l’entraîneur parisien Luis Enrique s’est exprimé en conférence de presse. L’Espagnol a évoqué ce succès ainsi que la progression de son équipe.
Enrique «Les deux équipes ont eu la mentalité d’attaquer, de presser»
Comment vous qualifiez cette victoire ?
«Je ne peux imaginer comment aurait été la conférence de presse si le score était resté de 0-2. Mais en premier je voudrais saluer la performance de cette équipe de Manchester City. Les deux équipes ont eu la mentalité d’attaquer, de presser. C’était un match très intense. Et je ne voudrais pas arrêter de reconnaître que nous avons les meilleurs supporters du monde.
Ils n’arrêtent pas de chanter que nous gagnions, que nous perdions, que ce soir à l’extérieur ou à domicile, ils sont toujours derrière leur équipe. C’est un plaisir de représenter ce club. Je pense que cette remontada que nous avons effectué en seconde période correspond à la mentalité de nos supporters, présents jusqu’à la fin, qui n’arrêtent jamais de croire que c’est possible.»
Enrique «nous avons prouvé que ces joueurs étaient capables de rivaliser»
Comment expliquer que l’équipe n’a pas flanché à 0-2 ?
«Je pense qu’à la même chose est arrivé à Lens, ainsi qu’à Monaco, dans une moindre mesure. Je pense que mon équipe dispose de plusieurs choses et je le dis depuis un longtemps.
Nous avons beaucoup de confiance, de foi jusqu’à la fin et nous pouvons le voir très clairement à chaque match. Nous avons montré cela dans plusieurs matchs et spécialement ce soir. Je pense que ça peut renforcer les joueurs car nous avons une équipe très jeune. Mais nous avons prouvé que ces joueurs étaient capables de rivaliser, qu’ils n’abandonnent jamais.»
Enrique «Quand nous étions à 0-2 nous savions que tout pouvait se passer.»
On a parlé souvent de malchance, encore ce soir on a cru que ça ne passerait pas, qu’il s’agissait d’une malédiction, est-ce que vous vous êtes fait cette réflexion à un moment dans le match ?
«Combien de coach voudraient être à ma place ? Une malédiction ? Non. La plupart des équipes que j’ai entraîné marquaient énormément de buts. Nous nous concentrons seulement sur le fait d’attaquer et de défendre.
Quand nous étions à 0-2 nous savions que tout pouvait se passer. Parfois le football est magnifique, parfois cruel. La foi de l’équipe est incassable. Nos objectifs n’ont pas changés. Dans cette Ligue des Champions nous devrions avoir cinq points supplémentaires. Maintenant nous avons notre dernier match à Stuttgart pour assurer notre qualification.»
Enrique «Tous les coachs du haut niveau sont critiqués»
Est-ce cette victoire est aussi pour vous, avec ce choix de ne pas aligner un vrai numéro 9 ?
«La vérité c’est que ça m’est totalement égal. Je ne regarde pas qui aime mes choix ou qui ne les aimes pas, je fais simplement mon travail du mieux que je peux. J’essaye de positionner mes joueurs en fonction de ce que je pense être le meilleur pour l’équipe. Je sais dans quel monde je vis. Tous les coachs du haut niveau sont critiqués. Et cela ne vas pas changer ma façon de penser.»
Enrique «nous sommes une équipe dont beaucoup de coach adverse ont fait l’éloge»
Est-ce que vous estimez que c’est le meilleur match du PSG depuis que vous êtes là ?
«Non. Je pense qu’en terme d’intensité, le match contre le Bayern Munich que nous avons perdu tenait beaucoup plus d’intensité. Nous avions un joueur en moins pendant une longue période jusqu’à la fin. Nous avons perdu donc cela change la perception, évidemment.
Mais je pense que nous sommes une équipe dont beaucoup de coach adverse ont fait l’éloge. Nous courrons énormément, pressons, même quand nous n’avons pas le ballon nous savons exactement quoi faire. Et je suis heureux que nous ayons pu réaliser cela ce soir contre l’une des meilleures équipes avec le meilleur coach au monde. Dans une atmosphère incroyable.»
Enrique «Le rythme de compétition d’une équipe comme le PSG est très difficile»
Un mot sur Gonçalo Ramos et son efficacité ?
«J’ai une très bonne appréciation de Ramos, comme tous les joueurs qui composent mon équipe. C’est un très grand professionnel. Il peut répondre présent à n’importe quel moment d’un match. Ce que j’essaie d’inculquer à mes joueurs c’est qu’aucun n’a la garantie de pouvoir débuter un match. Et le plus important est que chacun soit à son meilleur niveau une fois sur le terrain.
Maintenant nous avons de plus en plus de joueurs, comme le prouve l’arrivée de Kvaratskhelia. Il y avait aussi de très bons joueurs sur le banc ce soir. Mais c’est très bon signe, plus nous avons de bons joueurs sur le banc plus l’équipe est meilleure car aucun d’entre eux ne peut se relâcher. Le rythme de compétition d’une équipe comme le PSG est très difficile et chaque joueur doit le comprendre.»
Enrique «Je pense que nous sommes une équipe très complète»
Beaucoup de personnes découvrent le PSG ce soir, mais est-ce-qu’il ne s’agit pas du même qu’il y a deux mois, avec le réalisme en plus ?
«Oui, mais si vous analyser notre réalisme sur les autres parties il était de 2% et ça n’avait pas de sens. Nous sommes l’équipe qui génère le plus d’occasions et les gens disent que la Ligue française est facile, mais si vous regardez les autres équipes françaises elles ont toutes une chance de qualification.
Je pense que nous sommes une équipe très complète. En six matchs dans une compétition courte comme la Ligue des Champions si vous manquez ces chances de buts bien-sûr vous allez vous retrouvez en difficulté et perdre des matchs. Mais nous n’avons jamais perdu la foi. Nous sommes toujours restés une équipe. Nous avons continué ce soir.»
Enrique «Un but qui a ouvert un tout autre scénario»
Ce qui a été frappant c’est le calme et la sérénité, quels ont été vos mots durant la causerie ?
« Après un tel rythme en première période je savais que nous pouvions garder cette intensité en seconde période et que nous étions motivés à faire plus. Et vous nous pouvez laisser passer aucune chance contre une équipe comme Manchester City.
Nous avons très bien démarré la seconde période mais finalement ils ont réussi à inscrire deux buts. C’était un choc très dur à encaisser. Mais l’équipe a continué d’y croire et avec l’appui des supporters nous avons pu inscrire ce premier but. Un but qui a ouvert un tout autre scénario et à partir de là nous étions supérieur à city.»
Enrique «nous travaillons pour vivre ce genre de moment.»
Vous avez dit hier que l’équipe qui deviendrait le mieux gagnerait le match. Avec 66% de possession vous avez étouffé City, est-ce que ce n’était pas le game plan dès le départ ?
« Bien-sûr. Privé la meilleure équipe du monde d’avoir le ballon était notre premier objectif. Quand vous jouez une équipe avec Bernardo Silva, De Bruyne, Kovacic et tous ces joueurs là, c’est très difficile. Mais c’était notre objectif de tenir le ballon et de maintenir une pression défensive constante.»
Est-ce que vous pouvez nous parler de cette fête et de ce moment au coup de sifflet final ?
«C’était un énorme soulagement. La Ligue des Champions est difficile depuis le premier match et nous travaillons pour vivre ce genre de moment.»