Mohamed Sissoko se confie : Leonardo, projet au PSG, Zlatan et souvenirs

Momo Sissoko, ancien milieu international malien (34 matchs, 2 buts) passé par le Paris Saint-Germain (2011-2013) s’est confié auprès du site officiel de la Ligue 1. L’occasion de revenir sur sa signature en provenance de la Juventus Turin, l’importance des recrutements de Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic en 2012, ainsi que ses meilleurs souvenirs dans la capitale.

Momo Sissoko « C’était un projet sur le long terme plus que cohérent. »

« L’arrivée au PSG ?

J’ai pu rencontrer Leonardo, on a pu échanger. Il a pu m’expliquer un peu comment ça allait se passer dans les années à venir. J’ai cru en son projet et c’est pour ça que je me suis engagé au Paris Saint-Germain. C’était un projet sur le long terme plus que cohérent.

Leonardo avait pour ambition de faire venir des grands joueurs, de gagner la Ligue des champions, de s’affirmer à l’échelle internationale et de construire un grand club. J’étais excité par le projet, par le fait que le Paris Saint-Germain voulait être ambitieux et voulait devenir un grand nom. Je voulais vraiment faire partie de ce projet-là.

Sissoko « on allait aux mises au vert et Zlatan les a bannies. »

Les recrutements de Thiago Silva et Zlatan ? 

Ils ont apporté leur aura. Ils ont apporté beaucoup de changements au niveau du centre d’entraînement, beaucoup plus de professionnalisme. Avant, on allait aux mises au vert et Zlatan les a bannies. Il disait que c’était préférable de rester à la maison et d’arriver, un peu comme en Angleterre, deux ou trois heures avant le match.

Après, au niveau de tous les détails qu’il y avait autour des joueurs, c’était important d’avoir plus de liberté et d’avoir plus de responsabilités en tant que joueur. Je pense que Zlatan a été impactant dans le développement du Paris Saint-Germain.

Momo Sissoko : « Le fait aussi d’avoir porté le brassard pendant un Classique, c’était beau »

Le plus beau souvenir ?

C’est d’avoir partagé des moments forts avec tous les joueurs, d’avoir pu contribuer au développement du Paris Saint-Germain et d’avoir fait partie de la première ère qatarie. Le fait aussi d’avoir porté le brassard pendant un Classique, c’était beau. C’était beau pour moi et ma famille. Je ne garde que des bons souvenirs. »

C’est un gros retour en arrière, avec un projet qui n’était qu’à ses débuts. Il y a eu bien des changements depuis, certains en positif et d’autres moins. Mais c’est bien de rappeler qu’il y a à peine plus de 10 ans, le PSG était loin de pouvoir rivaliser avec les plus grands en Europe.

La montée vers le sommet a été très rapide, avec ensuite un palier difficile à franchir. La direction, au fil de modifications d’organigramme, a été en difficulté pour trouver une formule qui fonctionne sur le plan sportif et marketing.

Aujourd’hui, l’idée est de construire l’équipe petit à petit en partant de jeunes très talentueux à faire grandir ensemble. Ce qui peut créer le sentiment d’un creux après avoir eu pendant longtemps un effectif de stars. Les très grands joueurs seront encore là, mais il s’agit un peu plus de les former que de les recruter avec d’immenses sommes.

Il faut donc de la patience, notamment après le départ de cadres très important. Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, sans doute Thiago Motta et Scherrer Maxwell aussi, ont aidé à faire grandir le club et certains joueurs. Peut-être qu’il manque aujourd’hui de tels piliers dans le vestiaire.

Mais le PSG ne s’est pas perdu. Il prendre simplement une autre voie. Et il ne faudrait pas faire comme si tout avait été génial ces dernières années.