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Kolo Muani se confie : «J’ai tout donné pour venir.»
Randal Kolo Muani, attaquant de 24 ans arrivé au Paris Saint-Germain l’été dernier en provenance de l’Eintracht Francfort, s’est confié au micro de RMC Sport dans une interview diffusée ce lundi. L’international français a évoqué son adaptation au PSG ainsi que ses axes de progression.
Tout va bien pour toi après une belle victoire comme celle contre Montpellier ?
« Exactement, on enchaîne les victoires, le groupe vit bien, donc c’est plaisant. »
Comment as-tu appréhendé ces premières semaines au PSG ?
« C’est vrai il y a eu pas mal de bruits, d’histoires… C’était un peu compliqué à vivre pour moi mais je suis très bien entouré et ça s’est bien passé. Maintenant à moi de jouer mon football ici. »
On sentait que tu voulais vraiment venir au Paris Saint-Germain.
«Oui, je suis né ici, j’ai grandi ici. J’ai tout fait ici. Pour moi c’était une chance à ne pas louper de venir. J’ai tout donné pour venir.
Au début j’avais de la pression mais maintenant c’est en train de retomber un peu. Je suis en train de rejouer mon football et de reprendre du plaisir aussi. C’est le plus important.»
Ton but face à Marseille, un moment important ?
«Ce but m’a vraiment soulagé, ça m’a fait du bien. Celui face à Milan aussi. C’est important pour un attaquant de marquer et d’avoir confiance pour prendre du plaisir sur le terrain.»
Comment tu te sens dans cette position de N 9
«Quand je suis arrivé ici, je savais que ça allait changer de style de jeu. J’avais vu comment le coach jouait. Pour moi, c’est un nouveau challenge, j’essaye de m’adapter de jour en jour.
Il y a pas mal de concurrence aussi devant donc j’essaye d’apprendre de tout le monde, de travailler de mon côté et de rentrer dans le style du coach.»
Tu as une bonne relation avec les joueurs de couloir ?
«Avec Ousmane j’ai quelques déclics qui pourraient venir. Avec Warren ou Achraf aussi. C’est un peu plus fluide sur le côté droit. Je suis plus souvent sur le côté droit que le gauche si on remarque bien. Mais il n’y a pas de schéma préférentiel.»
Kolo Muani «C’était un nouveau challenge pour moi. A moi de travailler, de progresser.»
Qu’est-ce que tu dois améliorer dans ton travail au jeu ?
«C’est un axe de progression clairement. A moi de m’appliquer. Je n’avais pas trop l’habitude de jouer dans cette position à Francfort, je demandais plus le ballon en profondeur. C’est un style différent. Mais, j’ai décidé de venir à Paris aussi pour être confronté à ça. C’était un nouveau challenge pour moi. A moi de travailler, de progresser.
Sur des situations il faut que je libère de la place pour le milieu de terrain, mais ils ont souvent besoin de moi en tant qu’appui. Il faut que je garde souvent le ballon dos au jeu. Le ballon circule déjà bien de gauche à droite.»
Comment vivez-vous cette concurrence en attaque ?
«Ça se passe très très bien. On s’entend tous bien d’ailleurs. Je pense que la concurrence fait progresser les joueurs. Pour moi c’est primordial qu’il y en ait dans un club comme le PSG, ça fait progresser.»
Luis Enrique vous annonce les compositions d’équipe très tard, cela vous impact-il ?
«Il faut toujours être prêt en tant que footballeur.[…]. Au Paris Saint-Germain, il y a énormément de concurrence, il faut être prêt pour jouer. Les places valent cher. »
Les consignes données par Luis Enrique à vous et Ramos sont-elles différentes ?
«Non, c’est le même. On peut aussi prendre la profondeur à n’importe quel moment quand on en a la possibilité. Le numéro 9 doit être là pour l’équipe.»
Luis Enrique te demande-t-il de rester en point de fixation ?
«Non, on a cette liberté, on peut « switcher », on peut dézoner tant que l’on respecte nos positions, qu’il y a quelqu’un à la même position, le coach est satisfait.»
Comment expliques-tu ce qu’il s’est passé à Newcastle (4-1) ?
«Sincèrement, on a n’a pas mis les ingrédients qu’il fallait dans ce match. On a perdu énormément de ballons…»
Est-ce que tu as des objectifs ?
« Je ne dis jamais mes objectifs. J’ai des objectifs personnels mais c’est juste à moi de bien m’installer pour l’instant, jouer mon jeu, reprendre du plaisir. Après les stats, ça vient tout seul. »
Les gens vont te juger aussi par rapport à ce transfert ?
«Je sais que les gens me jugent par rapport à ce montant. Après, ça me met une pression car je dois prouver que je vaux ce montant là. C’est à moi de jouer mon footb, de pas me préoccuper des gens.»
Les gens vont te juger aussi par rapport à ce transfert ?
«Je sais que les gens me jugent par rapport à ce montant. Après, ça me met une pression car je dois prouver que je vaux ce montant là. C’est à moi de jouer mon footb, de pas me préoccuper des gens »
Es-tu impressionné par les performances de Warren Zaïre-Emery ?
«Déjà l’année dernière, sur quelques matchs, il m’impressionnait. Tout ce qu’il fait, c’est juste impressionnant. Je suis vraiment très fier de jouer à ses côtés. S’il continue comme ça, ça sera au coach de le sélectionner. On oublie qu’il n’a pas notre âge. C’est vraiment incroyable comment il est mature dans son jeu et même hors terrain il est très très calme, très très posé. »
Qu’as-tu ressenti lors de ton premier match au Parc des Princes ?
«C’était juste magique. C’est un moment que je n’oublierai jamais. Pour moi c’est juste un rêve, les supporters: c’était juste magique… Je n’ai pas les mots pour expliquer tout ça. »
Didier Deschamps t’as aidé lors de ton arrivée en Équipe de France ?
«Oui, il m’a beaucoup aidé, on échange pas mal à chaque sélection. Il me donne énormément de conseils. Ça me permet d’avancer, de continuer à travailler. C’est important pour moi qu’un coach soit aussi proche de ses joueurs.»
Lors du dernier rassemblement, il t’a soutenu publiquement en conférence, ça t’a fais du bien ?
«Ça m’a vraiment fait chaud au cœur. A moi de lui rendre la pareille sur le terrain. C’est comme ça que je peux le remercier. A moi de travailler et de progresser.»
Est-ce qu’avec Dembélé et Mbappé, vous vous dites: “ça serait bien qu’on soit le trio d’attaque lors de l’Euro?
«Non, sincèrement on n’en parle pas. C’est à nous d’abord d’être performants. Ça serait pas mal bien sûr mais après c’est le coach qui décide.»
Pour avoir ce recul, il faut être bien entouré. J’imagine que tu en parles à tes proches pour retirer cette pression négative.
«Oui j’en parle à mes proches. C’est important d’arriver un peu à souffler. Ils m’aident énormément.»
