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PSG/Montpellier – Luis Enrique en conf : Skriniar, Zaïre-Emery, Asensio, processus et projet
Vendredi, dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1 2023-2024, le Paris Saint-Germain (2e) affrontera Montpellier (11e) au Parc des Princes (coup d’envoi à 21h, diffusion sur Amazon Prime). A la veille de cette rencontre, le coach parisien Luis Enrique a répondu à plusieurs questions en conférence de presse. L’occasion d’évoquer Milan Skriniar (défenseur central de 28 ans), Warren Zaïre-Emery (milieu de 17 ans), Marco Asensio (attaquant de 27 ans), le processus de progression de son équipe parisienne et le travail qu’il reste à accomplir. Cela avec quelques éléments sur ce qu’il souhaite mettre en place.
Luis Enrique « Il apporte tout ce dont j’ai besoin en tant que défenseur central. »
Milan Skriniar est le joueur avec le plus de temps de jeu cette saison, quel bilan faites vous ?
Milan, plus que tous les messages que l’on peut envoyer comme entraîneur, il faut voir les faits. Il a beaucoup joué car je l’aime énormément, il a une grande expérience internationale. Il apporte tout ce dont j’ai besoin en tant que défenseur central. Il sait faire progresser le jeu.
En plus d’être une solution pour la relance, il est puissant, il gagne les duels et il est intelligent dans les duels. Il est très important, même s’il doit, comme tout le monde, encore s’améliorer.
Le PSG est l’équipe qui dispute le moins de duels aériens en Ligue 1, c’est logique ou à améliorer ?
Il me semble que l’on a des duels. On doit le faire quand l’équipe adverse nous force. Mais en phase offensive on ne veut pas trop l’utiliser. Ce n’est pas notre jeu favori. Donc c’est normal que l’on soit moins présente dans ce secteur.
Luis Enrique « on est encore dans une phase initiale. »
Peu de coup francs marqués, comment l’expliquer ? Vous le travaillez ?
Non, ce n’est pas quelque chose que je travaille. Ce sont les joueurs qui s’entraînent à le faire. Cela aide à être plus performant. Cela dépend de l’état d’esprit des joueurs. Parfois, à la fin des entraînements on voit certains joueurs comme Lee, Asensio, Hakimi ou Soler. Cela dépend de chaque joueur. Ceux qui veulent s’entraîner, qui ont de la confiance, je les envoie tirer. Mais cela dépend aussi des performances et des qualités.
Le PSG arrive à ce que vous attendez de votre équipe ?
Nous sommes dans un processus d’apprentissage, de croissance. L’équipe fait beaucoup de choses très bien. Mais on est encore dans une phase initiale. On doit se rappeler des choses que l’on veut faire, on change certaines choses. On est encore au début. On a des joueurs très forts pour chaque position et je suis satisfait, mais il y a la marge de progression.
Luis Enrique « Un joueur de ce niveau, quand il a aussi des succès, a des Ballons d’Or. »
Messi et Ronaldo ont quitté l’Europe, c’est une nouvelle phase. Quelle serait une saison parfaite pour Mbappé ? Le Ballon d’Or ?
Pour gagner le Ballon d’Or, en plus de l’apport individuel qu’il a déjà, il faut des trophées. On essaye d’en gagner le plus possibles avec le PSG. Un joueur de ce niveau, quand il a aussi des succès, a des Ballons d’Or. C’est une certitude.
Asensio avait très bien démarré la saison avant sa blessure, qu’est-ce qu’il apporte dans le jeu ?
Au niveau médical, il a récupéré. Mais il doit encore retrouver sa forme maximale. Il lui faut encore du temps forcément. Mais je suis très content de l’avoir. Il est capable de beaucoup de choses, de jouer à plusieurs postes. Je veux 11 attaquants et 11 défenseurs, c’est important d’avoir cette polyvalence.
Avoir un joueur avec ce profil est important. Cela permet de changer la façon de jouer en plein match sans faire un changement. Et c’est un joueur qui ne perd pas le ballon même face au pressing, c’est important pour nous.
Luis Enrique « avoir un PSG imprévisible pour l’adversaire mais prévisible pour nous. »
A quel pourcentage évaluez-vous la progression de votre équipe ? Vous pensez revenir au schéma du premier match ?
C’est une évolution constante. Ce que j’aime ce que je prétends faire, c’est d’avoir un PSG imprévisible pour l’adversaire mais prévisible pour nous. C’est un processus, qui est long, qui prend du temps, qui est plus complexe que ce qu’on a fait en sélection. On essaye de développer quelque chose de plus complexe en club. Il peut y avoir 4-5 joueurs en attaque, le schéma peut changer, en fonction de ce dont on a besoin.
Parfois, de l’extérieur c’est peut-être difficile à comprendre et je n’ai pas le temps pour tout expliquer. Mais l’idée est d’avoir un PSG dynamique et qui est imprévisible, avec de nombreuses solutions dans le même schéma. Quand on domine, il faut de la diversité pour rester difficile à défendre. C’est un long processus, mais je suis content de la façon dont les joueurs assimilent.
Luis Enrique « Si j’étais sélectionneur de l’Espagne, je le convoquerais chaque fois. »
Comment trouver l’équilibre entre le besoin de points et la philosophie de jeu ?
Je n’ai aucun doute sur le fait que si on joue bien et que l’on a la possession, on gagnera des matchs. Le processus pour être une grande équipe prend du temps pour contrecarrer tous les pressings, les défenses. Je sais qu’il faut gagner, mais je n’oublie pas de développer le jeu. Mieux tu joues, plus tu as de chances de gagner. Il faut être bon dans tous les aspects.
Zaïre-Emery pourrait mériter de jouer en Equipe de France en novembre ?
Si j’étais sélectionneur de l’Espagne, je le convoquerais chaque fois. Mais ce n’est pas mon rôle et je ne veux pas décider pour Deschamps. Galtier l’a découvert, je l’ai vu jouer dans le couloir, il est bon partout. Il est exemplaire, spectaculaire et je ne peux que le remercier pour ce qu’il fait.
Comme je remercie le club d’avoir fourni un joueur de cette qualité. Il est un exemple pour tous les jeunes, dans son travail, au niveau physique ou des études. Ce n’est pas normal d’avoir un joueur de 17 ans qui fait tout ça. Il est un exemple.
Luis Enrique « Il y a beaucoup de choses à perfectionner. »
Il y a souvent eu de gros scores dans les matchs entre le PSG et Montpellier, vous l’avez en tête ?
Oui, nous avons une section d’analyse qui nous donne des éléments. On a eu des points sur certaines fautes, certains accrochages, mais aussi sur le score. Il faut contrôler ses émotions et se centrer sur le match et éviter les éléments négatives.
Vous estimez être dans les temps sur votre processus ?
Sincèrement, on a toujours une perception globale, on ne fait pas les mêmes choses d’un club à l’autre. On s’appuie sur notre potentiel pour évoluer. Nous sommes très contents et optimistes par rapport à l’attitude des joueurs et notre perception. Je suis très satisfait de la manière d’analyser.
Je suis très content. Je n’avais pas planifié, mais je suis très optimiste. Mais il y a toujours cette marge de progression, je suis très ambitieux. Il y a beaucoup de choses à perfectionner.