Nice/PSG – Galtier en conf : banderole insultante, victoire et groupe

Christophe Galtier, entraîneur du Paris Saint-Germain, s’est arrêté au micro de en conférence de presse après la victoire 0-2 face à Nice (résumé vidéo Nice/PSG) ce samedi à l’Allianz Riviera dans le cadre de la 30e journée de Ligue 1 2022-2023. Il a évoqué tout d’abord les tensions en fin de match avec la banderole insultante déployée par les supporters de Nice. Les propos sont relayés par Le Parisien.

Galtier « Vous avez vu ? Vous avez entendu ? »

« Pouvez-vous nous expliquer votre réaction en fin de match devant les supporters de Nice ?

Vous avez vu ? Vous avez entendu ? Maman a 83 ans, elle sort d’un cancer. Point à la ligne. Si ces gens présents en tribunes voient la Coupe d’Europe, c’est grâce à mon travail la saison dernière. Quoi que les gens pensent, c’est notre travail de la saison dernière, avec le travail de Didier (Digard), qu’il y a encore des matchs de Coupe d’Europe à Nice. »

Une réponse nette. Le chambrage fait partie du football, les insultes devraient être mises de côté. Surtout celles qui vont toucher la famille. On peut comprendre assez facilement que Galtier ait été très touché. On ne peut que regretter que certains aillent aussi loin. Quant à la Coupe d’Europe, c’est aussi une réponse juste et c’est dommage que les supporters l’oublient. Même s’il peut toujours y avoir une vexation, une colère, après un départ.

Le coach parisien a ensuite évoqué la victoire obtenue dans la difficulté mais qui fait du bien.

Galtier « Avec tout le brouhaha qu’il y a autour de moi et de Paris, il était important de l’emporter. »

« Avez-vous le sentiment de retrouver un peu d’air après cette victoire ?

Il était important de l’emporter après la victoire de Lens et nos deux précédentes contre-performances. J’avais demandé à mes joueurs d’être compacts, de changer de style de jeu pour montrer une plus grande solidité. Ils ont fourni beaucoup d’efforts et ils ont travaillé ensemble.

J’ai vu beaucoup de compensation. Il a fallu un grand gardien, Gigio a été très bon. La présence de Sergio nous a donné une assise. Avec tout le brouhaha qu’il y a autour de moi et de Paris, il était important de l’emporter et se présenter dans de bonnes conditions contre Lens.

Galtier « ce n’était pas un grand football mais il fallait les convaincre de jouer ce football pour se donner le plus de chances de gagner. »

En quoi être entraîneur du PSG est-il si compliqué ?

Quand vous avez tout votre effectif à disposition, les choses paraissent plus simples, vous avez la possibilité de faire une rotation. Quand l’effectif s’affaiblit, les choses se compliquent car il y a beaucoup de pression autour de l’entraîneur. J’ai des joueurs sérieux. On passe un moment difficile, on a passé un moment difficile.

Il faut accompagner les joueurs. Ce sont des compétiteurs. Il faut beaucoup échanger avec eux et leur donner une direction. On a joué de manière différente ce soir, ce n’était pas un grand football mais il fallait les convaincre de jouer ce football pour se donner le plus de chances de gagner.

Comment faire pour entretenir cette dynamique ?

Il faut déjà récupérer. On a perdu Renato ce soir (NDLR : touché aux adducteurs). J’espère qu’on pourra retrouver Marco Verratti et Juan Bernat. Nuno Mendes a senti de la fatigue sur un muscle qui a été touché pendant la Coupe du monde.

Il faut essayer de trouver de la fraîcheur mais aussi s’appuyer sur un état d’esprit et une détermination. Aller chercher un titre ce n’est jamais facile. Tout le monde se bat. On a des moments difficiles car il y a un état de fatigue. On va gérer au mieux notre semaine de travail pour arriver avec beaucoup de fraîcheur et de détermination face à Lens. »

On peut comprendre que Galtier soit gêné par les absences, c’est logique. L’effectif est indéniablement affaibli. Seulement, on a le sentiment qu’il en fait trop et qu’il s’enferme dans un blocage qui ne devrait pas exister. Comme quand il dit qu’il n’y a pas de concurrence possible ou que Kylian Mbappé (attaquant de 24 ans) a joué tout le match malgré une douleur qui l’a poussé à être presque forfait. Le coach du PSG ne peut pas faire des choix ? Avoir une idée de jeu claire servie par l’équipe et pas par un joueur ?

Il n’y a pas de nombreuses options, mais il y en a. Et voir ce PSG passer d’abord par un jeu défensif, que ce soit en Ligue des Champions contre le Bayern Munich ou hier soir, n’est pas réjouissant. Certes, il y a cette fois la victoire. Mais elle se joue à très peu et à un très grand match du gardien. Lequel a bien sûr son rôle à jouer dans l’équipe, mais on ne peut pas dire que le jeu est satisfaisant que le succès repose autant sur ses arrêts.

Les points sont là, la confiance pas vraiment. Galtier ne convainc pas à travers ce que son équipe propose et ses prises de parole ne poussent pas vraiment à le suivre. Pour le moment, il garde sa place. On a du mal à imaginer que le PSG continue dans ce sens. Il faudra du changement cet été, que ce soit dans le style de Galtier ou directement dans l’identité de son entraîneur. Mais il faut au moins se concentrer sur le titre à remporter pour le moment. Ce serait encore mieux avec la manière, mais on apprend à être moins exigeant dernièrement.