Quillot se félicite de l’arrêt de la Ligue 1, Aulas le reprend fermement

Fallait-il arrêter? Fallait-il reprendre? Voilà un débat qui a occupé la France pendant des mois. Toujours est-il que la Ligue 1 s’est arrêtée avant son terme et le moins que l’on puisse dire c’est que cela ne plaît pas à tout le monde. Entre enjeux économiques et sportifs, les décisions prises continuent de faire parler, notamment par le biais de Jean Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, qui ne l’a pas digéré. Alors quand Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue de Football Professionnel, se félicite dans le RMC Football Show de l’arrêt de la compétition au regard des qualifications Parisienne et Lyonnaise, c’est Aulas, sur les mêmes ondes quelques minutes plus tard, qui n’hésite pas à le « tacler ».

Quillot « Ce sont des décisions collectives. Mais ça ne semble pas les avoir désavantagés. »

« Ce sont des décisions collectives. Mais ça ne semble pas les avoir désavantagés. Je regarde les chiffres de manière objective. Les Italiens, les Espagnols et les Anglais ont repris tard. Regardez les difficultés de la Juve, l’Atalanta, l’Atlético, le Real et le Barça. Les Allemands ont repris plus tôt et fini plus tôt. Nous avons été très critiqués quand on a arrêté. Je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet, mais j’ai remarqué que les Parisiens et les Lyonnais avaient une plus grande fraîcheur physique et mentale en fin de match »

Le championnat aurait-il pu reprendre? L’arrêt est-il bénéfique aux clubs français encore en compétition en Ligue des Champions ? Autant de questions qui reviennent sans cesse. La réalité, c’est que nous ne connaissons pas vraiment les répercussions d’une telle décision sur le plan physique. En effet, nous n’avons pas de recul face à cette situation unique. Ce que l’on sait, c’est que sur le plan économique, la réalité est beaucoup plus facile à lire. L’arrêt d’un championnat comme la Ligue 1 a fait très mal. Les clubs les plus touchés par les décisions ont donc naturellement fait part de leur désaccord. Notamment à cause des pertes financières que cela a engendré. Les choix ont été faits, il va falloir les assumer, car les compétitions reprennent ardemment et d’un certain côté, on ne peut que s’en féliciter. Cependant d’autres ne décolèrent pas, malgré une qualification en demi-finale de la Ligue des Champions face à des clubs qui ont terminé leur championnat (la Juventus Turin et Manchester City).

Aulas « Peut-être que cette injustice pourra se régler sur le terrain, mais on ne pourra pas oublier »

« Ceux qui vous disent que c’était une embellie d’arrêter le championnat pour permettre au PSG et à l’OL d’être en bonne forme se moquent de vous. Il y a évidemment un déficit athlétique à combler. L’OL a eu la sagesse de repartir dès début juin avec deux mois de préparation qui donnent la possibilité d’amener l’équipe à un bon niveau de performance. Si l’arrêt de la Ligue 1 a eu une influence, c’est de nous donner un sentiment d’injustice incroyable. Peut-être que cette injustice pourra se régler sur le terrain, mais on ne pourra pas oublier »

Si Aulas ne lâche pas, c’est qu’il croit que les instances n’ont pas assez dialogué. Il reproche des décisions prises trop rapidement. Aulas parle de « l’injustice » subie comme d’une motivation pour les deux clubs Français encore en liste en Ligue des Champions. Avec la bataille menée par leur président, les joueurs Lyonnais sont semble-t-il en mission: ne rien regretter. On y voit là une volonté du président des Gones de prouver que Lyon ne méritait pas de finir 7ème du championnat. Une envie de montrer que le choix de figer le classement était contre l’esprit du sport.

Si l’on peut noter que personne n’a réellement tort ou raison dans une période qui dépasse le simple cadre footballistique, on peut tout de même remarquer que les mots ont des incidences et que les sorties du président Lyonnais semblent enlever de la pression à son groupe au moment de jouer un match décisif face au Bayern Munich.