Autour du PSG
Ligue 1 – Quelques dirigeants créent un comité de pilotage de crise, qui amène de vives tensions selon L’Equipe
Pour le moment, la saison 2019-2020 reste suspendue sans avoir une date claire pour la reprise. De quoi inquiéter les clubs, qui ont besoin d’aller au bout des compétitions et vont affronter des soucis financiers d’ici là, comme l’a expliqué Bernard Caïazzo (Saint-Étienne). Alors il faut s’activer pour trouver des solutions. C’est ainsi que, selon L’Équipe, un petit groupe s’est lancé dans une forme de comité de pilotage de crise. Une initiative présentée avec de bonnes intentions, mais qui ne plairait pas à tout le monde.
Avec l’accord de Didier Quillot, directeur général de la LFP, et à l’initiative de Première Ligue, le syndicat des principaux clubs de L1, un comité de pilotage de crise a été créé vendredi, par le biais d’une conférence téléphonique. Ce comité restreint n’a pas d’existence légale (*). Il regroupe le président de la FFF, Noël Le Graet, celui de Première Ligue, Bernard Caïazzo, celui de l’UCPF (qui représente aujourd’hui essentiellement des clubs de L2), Claude Michy, et plusieurs dirigeants de clubs : Nasser al-Khelaïfi (PSG), Jean-Michel Aulas (Lyon), qui était représenté lors de la création, et Jacques-Henri Eyraud (Marseille) .
« proposer des solutions pérennes au travers de trois groupes de travail. »
Selon ses créateurs, l’objectif est de faire avancer plus rapidement les débats et de ne pas rester dans l’immobilisme provoqué par des réunions vidéos à cinquante participants. Mais aussi et surtout de proposer des solutions pérennes au travers de trois groupes de travail intronisés à compter d’aujourd’hui. Une première commission planchera sur le pilotage général. Une deuxième sera spécialisée sur la trésorerie et les finances des clubs. Une troisième traitera des différents scénarios de reprise et des droits sociaux des salariés (joueurs et administratifs). Cette organisation entend rendre compte de ses travaux chaque vendredi lors de la conférence vidéo des présidents des clubs professionnels. »
On reste prudent face aux affirmations du journal sportif, mais on serait surpris qu’il n’y ait pas au moins une base de vérité dans tout cela. Ce serait étrange de donner de telles indications sans avoir des certitudes. Et il est crédibles que des dirigeants importants aient eu envie de prendre les choses en main pour préparer la suite avec diverses possibilités. Cependant, la création de ce petit groupe serait mal vécue.
L’Equipe avance en effet que Nathalie Boy de la Tour, présidente de la LFP, mais aussi que le Stade Rennais, l’AS Monaco ou Montpellier ne seraient pas en faveur de ce mouvement. Il y aurait l’idée que les créateurs du comité essaient surtout de se mettre dans la meilleure position possible face à cette crise. Ce qui serait forcément en défaveur des autres. On se dirigerait même vers un mouvement de contestation. C’est là que l’on reste le plus prudent tant qu’il n’y a rien d’officiel. Mais on peut se douter que cette situation exceptionnelle va amener des débats et certainement des désaccords. On a déjà vu de premiers échanges dans les médias la semaine dernière.