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Pastore se confie sur son passage au PSG, ses difficultés pour s’intégrer, Cavani et Ibrahimovic
Javier Pastore, milieu offensif de 30 ans de l’AS Rome, s’est longue confié sur le site officiel du club italien. Ce qui a été l’occasion de revenir sur ses années au Paris Saint-Germain (2011-2018). Il avait déjà évoqué cette période importante auprès de France Football et s’exprime ici surtout à propos de la trace qu’il laisse, son adaptation, son départ et deux joueurs côtoyé : Edinson Cavani (buteur de 32 ans encore à Paris) et Zlatan Ibrahimovic (buteur de 38 ans qui est maintenant à la fin de son contrat au L.A. Galaxy).
« Mon passage en France ?
C’était une super expérience. Beaucoup de choses se sont passé durant ces 7 années. J’ai rejoint une équipe qui était complètement différente de celle que j’ai quittée. J’ai vu l’équipe grandir en même temps que moi, ils ont changé d’entraîneurs, les médias, le centre d’entraînement, le stade…ils ont tout amélioré. Je suis heureux d’avoir été là pendant ces changements. Ils m’ont rendu heureux. Je suis heureux d’avoir apporté ma pierre. Je ne changerais rien de cette période. Nous avons gagné beaucoup de titres et j’ai donné une belle image aux supporters. Ils parlent de moi en bien et ils ont de bons souvenirs, c’est le plus important.
Pastore « A partir de là j’ai pu construire un lien avec mes coéquipiers et la ville. »
Comment cela m’a changé de vivre à Paris ?
La première année était un peu difficile parce que la langue et la culture étaient différentes. J’étais plus jeune, moins ouvert et très timide. Je ne parlais pas autant à mes coéquipiers et aux autres personnes. Je n’étais pas bon pour me socialiser. J’ai été un peu démoralisé. J’ai pensé que je ne pourrais jamais apprendre le français, je ne pouvais pas le comprendre. C’était quelque chose de mental. Mais à partir de ma seconde année j’ai pris le dessus, j’ai mis ma timidité de côté et j’ai plus parlé. Je ne parlais pas très bien la langue mais je m’en fichais, le plus important était de me faire comprendre. A partir de là j’ai pu construire un lien avec mes coéquipiers et la ville. J’ai réalisé que Paris est un endroit mage. Je suis devenu un homme là-bas et ma fille y est née.
L’appel de l’AS Rome ?
C’était clairement une belle opportunité pour moi. Je voulais changer de club pour me sentir comme un joueur important de l’équipe de nouveau, afin de reprendre le rôle que j’avais perdu au PSG avec l’arrivée de très grands joueurs. Rome était la meilleure option, c’est une superbe ville.
Pastore « ‘est le joueur qui m’a le plus inspiré pour progresser. »
Avec quel joueur j’ai le plus aimé jouer ?
Il y a beaucoup de noms qui me viennent à l’esprit. Pour mon jeu, le meilleur buteur avec qui j’ai joué est Edinson Cavani. J’aime faire des passes décisives et j’ai eu de bonnes connexion avec beaucoup joueurs, mais la meilleure a été avec lui. C’est un buteur mortel. Je ne peux pas mettre Zlatan Ibrahimovic de côte. Si vous prenez tout en compte, l’aspect mental, en tant que coéquipier, c’est le joueur qui m’a le plus inspiré pour progresser. Si vous le regarder à l’entraînement, vous apprenez. Je suis très proche de lui. », propos traduits par nos soins.
C’est toujours un plaisir de voir l’attachement d’un ancien joueur envers le PSG, surtout quand il a fait un passage aussi marquant que Pastore. Malheureusement, il y a aussi une part de regrets qui l’entoure. Tous les supporters parisiens ont déjà eu une pensée pour ce qu’aurait pu être le bilan de l’Argentin s’il avait été un peu moins blessé. On n’a clairement pas vu le maximum de son potentiel. C’est dommage, car après une première année mitigée à cause de sa difficulté à s’adapter, il y avait de quoi croire à un passage historique.
Finalement, il y a quelques très bons souvenirs mais il manque encore quelque chose. C’est tout de même un plaisir d’avoir vu ce joueur au PSG et de constater qu’il garde une vraie affection pour le club et sa ville. On note aussi au passage l’important apport de Zlatan Ibrahimovic dans le vestiaire, ce qui a peut-être été trop longtemps sous-estimé.