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Verratti se confie sur son amour pour Paris, son style de jeu, Tuchel, la Ligue des Champions et les critiques
Marco Verratti, milieu de 26 ans du Paris Saint-Germain, a passé un peu plus d’une heure avec Mohamed Bouhafsi, journaliste de RMC Sport, dans le cadre du documentaire Comme Jamais. Lequel sera diffusé ce mercredi 16 octobre à 21h. Mais le média sportif nous a permis de regarder la vidéo avant cela afin de vous partager certains passages. Voici donc quelques extraits de ce très long et enrichissant entretien avec son amour pour Paris, sa personnalité, sa façon de jouer, sa relation avec le coach Thomas Tuchel, la Ligue des Champions et son agacement face aux critiques. Retrouvez ici la première partie publiée, avec notamment ses hésitations de l’été 2016 et les appels de Carlo Ancelotti.
Ca fait 8 ans que je suis à Paris, je vis de belles expérience et je trouve cette ville très jolie. Si jamais le football faisait que je dois partir, Paris serait toujours dans mon cœur. (…)
Je ne pensais pas forcément faire cette carrière. Je n’ai jamais choisi pour être le meilleur, je voulais seulement jouer et être avec les meilleurs. Je suis arrivé en même temps que Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva. C’était magnifique dès les premiers jours.
Verratti « C’était difficile de me convaincre, car je ne voulais pas quitter Pescara. »
Comment j’ai été repéré par le PSG ?
C’était lors d’un match Italie-France avec les Espoirs, à Cannes je pense, avec les Espoirs. Les joueurs avaient 2-3 ans de plus que moi, je crois que c’était mon premier match. Et je connais cette histoire… l’émir a demandé des informations à Leonardo et à Ancelotti. Je ne pense pas qu’ils me connaissaient beaucoup…Ils se sont parlé et ils ont demandé des informations à gens qui me connaissent en Italie, qui ont bien parlé de moi. Ça les a convaincus de miser sur moi.
Au début, quand j’ai parlé au président de Pescara, je lui disais de me reprendre 6 mois après. Parce que j’avais peur ? C’était difficile de me convaincre, car je ne voulais pas quitter Pescara. Naples et la Juventus m’attendaient. Le PSG, c’était différent, le président m’a dit que je ne pouvais pas laisser passer l’opportunité. Il fallait aussi l’argent pour le club. Je jouais pour mes amis, c’était quelque chose d’incroyable.
Verratti « je sais que gagner la Ligue des Champions avec Paris ce serait différent que d’aller au Barça pour gagner la Champions. »
J’ai du mal à quitter un endroit ?
Oui, c’est ça aussi que le PSG peut me supporter encore longtemps. Quand tu fais ce que tu aimes là où tu te sens bien, il n’y a pas de raison de partir. J’ai de la chance en plus qu’il y a ici l’ambition pour gagner. Et je sais que gagner la Ligue des Champions avec Paris ce serait différent que d’aller au Barça pour gagner la Champions.
Mon style de jeu ?
J’essaye de faire les choses que je sais faire, de jouer de façon naturelle. C’est difficile à expliquer, on peut me prendre pour un fou. Il y a des choses que je fais sans m’en rendre compte. Mon idée c’est que je sais que si je peux prendre de l’espace pour faire une passe vers l’avant, il y a moyen d’éliminer plusieurs joueurs et de lancer l’équipe. Je peux voir un peu ce que je dois faire avant de recevoir le ballon.
Je prends des risques ?
C’est plutôt que je déteste taper dans le ballon sans savoir pour l’envoyer où. Je préfère prendre un but que de dégager n’importe où.
Verratti « Quand on a perdu en Ligue des Champions, je voulais lui demander pardon parce que je sais tout ce qu’il fait pour nous. »
Ma relation avec Tuchel ?
C’est une très bonne relation. Avant d’être un grand entraîneur, c’est une grande personne. Si on a un problème dans la vie, on peut lui parler. Il s’est attaché à un peu tout le monde en peu de temps. C’est très bien. On joue aussi pour le rendre heureux. Quand on a perdu en Ligue des Champions, je voulais lui demander pardon parce que je sais tout ce qu’il fait pour nous.
Ibrahimovic ?
Le seul qui osait lui dire quelque chose, c’était Ancelotti. Il le respectait énormément, il ne répondait pas.
Ce que je dois améliorer dans mon jeu ?
Peut-être de marquer des buts. Mais ce n’est mon jeu. Je suis là plutôt pour trouver des espaces. Même si je veux aussi améliorer, bien sûr. Ce pourrait être bien de mettre des buts importants.
Verratti « Quand des choses se passent mal, c’est difficile, on est des êtres humains. »
Pourquoi je tire jamais ?
C’est la chose que je peux améliorer. Surtout face à une équipe défensive, qui est basse. On peut avoir de la place. Mais sur le moment je trouve souvent plus sûr de faire une passe à quelqu’un qui est plus proche.
La Ligue des Champions ?
Tout le monde rêve de la gagner, mais il n’y qu’une équipe et cela se joue en quelques matchs. Ce n’est pas comme le championnat. L’an dernier, Tottenham a éliminé Manchester City alors que City a été champion avec 20 points d’avance sur Tottenham. Bien sûr, c’est une déception. Mais il y a peu d’équipes qui gagnent. Et ce sont toujours les mêmes en ce moment. On a eu des matchs bizarres, on n’a pas toujours mérité de partir. Quand des choses se passent mal, c’est difficile, on est des êtres humains. On l’a vu aussi avec Liverpool et Barcelone la saison dernière. Contre le Barça, on n’était pas loin du 3-2 et ça change tout.
Verratti « Le consultant de football doit parler de foot, pas de vie privée. »
Les critiques ?
Globalement, je m’en fiche. Les choses vont trop vite. Il suffit d’un match bien pour être un phénomène et un mauvais match pour être pourri. Cela me dérange un peu. Des fois, c’est aussi personnel. Ce peut être parce qu’on n’a pas accordé une interview une fois, alors le journaliste dira du mal de nous. Cela se passe avec moi, avec d’autres aussi.
Il y a des personnes que j’écoute qui sont bien, mais il y en a aussi beaucoup…notamment des ex-joueurs, on a l’impression qu’ils n’ont jamais joué au football. C’est juste dire des choses à droite ou à gauche. Le consultant de football doit parler de foot, pas de vie privée.
Tuchel dans le vestiaire ?
Il a une très bonne énergie. Il met une belle ambiance pour travailler. Cela a pu arriver que l’on soit fatigué, avec un visage un peu fermé, alors il change un peu l’entraînement pour nous aider et il demande à ce qu’on ait le sourire ensuite. Il est très exigeant, il fait attention aux détails. Tuchel regarde le pied sur lequel on envoie une passe. C’est possible d’être dur et d’avoir une énergie positive.
PSG13100
15 octobre 2019 at 20:29
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NicolasB
16 octobre 2019 at 09:18
ahahaha nous aussi ;)