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Pastore « Je suis fier d’avoir été autant aimé par le club public parisien…On a gagné des titres »
Javier Pastore, milieu offensif de 30 ans aujourd’hui à l’AS Rome (qu’il a rejoint en 2018), s’est longuement confié dans France Football. L’occasion pour l’Argentin de notamment revenir sur son long passage au Paris Saint-Germain (2011-2018) et sa façon de jouer au football. L’Argentin rejette l’idée d’un regret et souligne surtout tout le positif qu’il peut retenir de son passage dans la capitale.
« Je me suis toujours senti compris chez vous. Parce qu’il y a cet amour du beau jeu en France. J’ai été et je resterai à jamais marqué par mes années Paris Saint-Germain. J’entends toujours ‘Javier, tu étais un joueur à part’. Cette expression me touche. (…) Je suis fier d’avoir été autant aimé par le club public parisien. Je n’oublierai jamais l’amour des gens.
La Ligue 1 est très dure physiquement ?
Bien entendu. Plus que tout. C’est l’une des bases, même. La première année, ça m’a coûté cher à certains moments. (…) J’ai évolué en distribuant plus vite tout en essayant de ne pas prendre ce qui fait partie de moi.
Pastore « Je préfère louper sept passes mais que les trois autres nous offrent une occase. »
Un système que j’apprécie particulièrement ?
Le 4-2-3-1. Parce que je suis libre, j’ai deux gars derrière pour assurer et j’ai des solutions partout. Comme un vrai numéro 10.
Ce que je pense des statistiques ?
Moi, je m’en fous. Ça ne change rien à mon jeu. (…) Le lendemain d’un match, je n’ai pas besoin de chiffres pour savoir ce que je dois faire pour m’améliorer. Tu peux avoir 99% de passes réussies mais aucune n’a créé un décalage ou une occasion de but. (…) Je préfère louper sept passes mais que les trois autres nous offrent une occase.
Pastore « J‘ai pris la place que l’équipe me donnait. »
Des regrets dans ma carrière ?
Non. Je suis très heureux de ma carrière. (…) J’ai la chance d’arriver à Paris la première année et de me sentir un joueur très important. Il y avait Ménez, Nenê…On se sentait tous au même niveau, très importants. Et puis il y a des joueurs Ibrahimovic, Cavani, Di Maria, Beckham qui sont arrivés. Des joueurs qui étaient déjà très haut. Donc moi, j’ai pris la place que l’équipe me donnait. Je ne pouvais pas prétendre être au niveau d’Ibrahimovic. (…) On a gagné des titres, on a pratiqué un beau jeu, l’un des meilleurs en Europe parfois, même si on n’a pas gagné la Ligue des Champions. »
Quand on pense à Pastore, il est difficile de ne pas avoir quelques regrets. Son talent immense n’a pas pu totalement être exprimé. Cela surtout à cause de blessures à répétition. Lesquelles l’ont coupé dans son élan pendant que l’équipe se renforçait. Difficile ensuite de retrouver une place importante et la confiance. C’est dommage quand on se souvent tout ce qu’il a pu faire sur le terrain quand il pouvait enchaîner en pleine forme. Un joueur de grande classe, ceux qui font aimer le football et frissonner les supporters.
Ceux du PSG gardent tout de même une belle image de Pastore, qui a toujours affiché son amour pour le PSG et n’arrête pas malgré son départ. Bien sûr, il y a tristesse de ne pas l’avoir vu accomplir tout ce que son talent promettait. Beaucoup de Parisiens ont imaginé au moins une fois ce qu’aurait pu être le passage de l’Argentin dans la capitale s’il avait eu les mollets moins capricieux. On ne saura jamais, malheureusement. Et il y aura toujours cette « ombre » sur son bilan. Mais cela n’empêche pas d’avoir quelques très beaux souvenirs de cet artiste. Lequel a en plus la classe de ne pas se plaindre de sa perte de temps de jeu au PSG. Il sait que d’autres très grands sont arrivés et qu’il n’a pas toujours été en capacité de faire assez bien.