Di Meco « Je me suis dit que Tuchel nous prenait pour des pipes »

Dimanche soir, le Paris Saint-Germain s’est imposé face à l’Olympique de Marseille (0-2, 11e journée de Ligue 1). Pourtant, le coach parisien Thomas Tuchel a concocté un onze de départ très remanié. Cela à cause d’absences prévues (blessures et suspension), mais aussi de sanctions de dernières minutes d’Adrien Rabiot (milieu de 23 ans) et Kylian Mbappé (attaquant de 19 ans) que l’Allemand a expliqué après la rencontre. L’ancien joueur de l’OM Eric Di Meco s’est demandé si l’entraîneur allemand ne se moquait des hommes de Rudi Garcia. 

“Quand j’ai vu la composition d’équipe du PSG, je ne savais pas l’histoire des sanctions. J’ai eu deux réactions : je me suis dit que Tuchel nous prenait pour des pipes. Et je me suis dit que s’il gagnait avec Riri, Fifi et Loulou, ce serait encore pire.

‘Mbappé qui entre en jeu et qui punit Marseille, franchement, c’était écrit d’avance !’

Je me dis qu’on a vraiment un championnat en bois… Là tu as Kehrer, Nsoki, Bernat qui broute tous les matches, Choupo-Moting… Le PSG joue avec ces quatre-là et tu ne les mets pas en danger ? Mbappé qui entre en jeu et qui punit Marseille, franchement, c’était écrit d’avance !”

Tuchel s’est imposé.

La surprise était énorme, mais le résultat lui donne raison. Il ne s’agissait pas de se moquer de l’OM. C’était plutôt pour envoyer un message à tous ceux qui pourraient se sentir au-dessus du club, de ses règles et de l’attitude professionnelle à avoir pour gagner. Qu’un importe le statut d’un tel ou d’un tel, le collectif passe avant toutes les individualités. En « osant » punir sur un Classico, Tuchel a pu bien faire passer son message.

Ses prédécesseurs n’avaient pas réussi à affirmer leur autorité. Peut-être que les dirigeants n’en donnaient pas assez, ou parce qu’ils ont eu peur. En tout cas, on peut enfin dire qu’il y a un pilote à bord du navire parisien. Tuchel a bien l’intention de faire avancer le projet en aidant le groupe à grandir. Aussi bien tactiquement que dans les attitudes. Des points essentiels au plus haut niveau. Espérons cela continue dans ce sens.

Quant au Classico, on peut comprendre le désarroi des Marseillais. Face à une équipe parisienne très remaniée, ils n’ont pas fait mieux que résister. Ils ont eu très peu d’occasions et ont cédé dès l’entrée de Mbappé. De quoi montrer encore qu’il y aujourd’hui un grand écart entre les deux effectifs. Ce qui n’est pas anormal. Mais les Marseillais espéraient sans doute voir leurs joueurs être plus conquérants. Surtout contre l’équipe qui a été alignée.