Autour du PSG
Abriel « C’était bien un match de Ligue des champions…Marseille ne sera pas capable d’avoir autant de qualités »
Fabrice Abriel (39 ans), ancien milieu formé au Paris Saint-Germain qui a quitté le club en 2002, a été interrogé par Le Parisien à propos du match nul contre le SSC Napoli hier (2-2) dans le cadre de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Si, comme tous les « spécialistes », il souligne du négatif côté parisien, il n’oublie pas de rappeler que le Napoli était un grand adversaire.
« Je trouve ça logique par rapport à la débauche d’énergie des Parisiens. Il y avait beaucoup de qualité technique dans ce match. On sent que les deux équipes maîtrisent bien toutes les phases de jeu : la conservation, la transition, les attaques rapides. C’était bien un match de Ligue des champions.
‘Il aurait fallu qu’il n’y ait aucune baisse de régime sur le plan physique et dans l’intensité’
Les rebondissements ?
Paris a concédé les deux buts sur ses temps faibles. Il y a une telle débauche d’énergie dans les temps forts que, quand ça ne passe pas, il finit pas se relâcher. Il aurait fallu qu’il n’y ait aucune baisse de régime sur le plan physique et dans l’intensité pour étouffer cette équipe définitivement. Lorsqu’elle a pu souffler, elle a marqué. Les Parisiens ont dû rebondir à chaque fois.
Surpris par les problèmes posés par le Napoli ?
Non. Ancelotti connaît très bien le PSG, il a su mettre en difficulté le PSG, son équipe était prête. Elle a su vite sortir de la zone de pressing des Parisiens. Naples a essayé de placer des attaques rapides et a été capable de conserver le ballon dans le camp de Paris. »
Des choses à améliorer, mais tout n’a pas été mauvais.
Il est intéressant de voir enfin quelqu’un rappeler que le PSG n’a pas tout louper dans ce match. Il y eu de très bons moments, des occasions créées et une vraie domination. Par moments, on a vue une grande équipe capable de faire mal au Napoli. Mais il y a eu des soucis. Dans ses périodes il n’y a pas eu la précision et les bons choix pour marquer des buts. Aussi, les temps faibles ont duré trop longtemps et ont été mal gérés.
Il est logique d’avoir de petites baisses de régime sur 90 minutes. Il est presque impossible de jouer avec une grande intensité tout le long. Mais il faut alors savoir garder un minimum de maîtrise. Pour cela, il faut être en bloc. Ce qui était impossible hier, puisque les attaquants n’ont pas toujours défendu. Notamment Kylian Mbappé (attaquant de 19 ans).
Alors Paris a eu du mal à contenir les attaques napolitains et a relancé une fois le ballon récupéré. A force de rendre la balle, il n’était pas surprenant de prendre un but. Aux Parisiens d’apprendre de ce match pour mieux jouer les temps faibles, en restant solide et en essayant de confisquer le ballon. Les deux points viennent d’efforts collectifs. Ce qui s’obtient avec la bonne mentalité. C’est essentiel pour s’imposer face à une grande équipe (ce que le Napoli, même si certains l’ont oublié). Il faudra se rappeler des erreurs de ce match pour faire mieux au « retour » le 6 novembre. Le PSG peut s’imposer en étant plus régulier et prêt à courir un peu plus.
« Marseille n’en est pas capable sur 90 minutes. »
Mais en attendant, Paris a deux matchs de Ligue 1. A commencer par le déplacement à Marseille ce dimanche soir en clôture de la 11e journée de Ligue 1. Abriel a d’ailleurs été invité à donner son avis sur la possibilité pour l’Olympique de Marseille de s’inspirer de la performance napolitaine.
« Non, Marseille ne sera pas capable d’avoir autant de qualités à tous les niveaux de jeu. Les Marseillais sont capables de mettre une pression momentanée, parce qu’ils sont à domicile et qu’il y a l’engouement. Mais je ne pense pas que l’OM ait le même niveau tactique ou technique que Naples. On a vu du très, très haut niveau. Marseille n’en est pas capable sur 90 minutes. Il peut mettre la pression sur un laps de temps. Est-ce que ça suffira pour gagner, je n’en suis pas sûr. On a vu qu’il fallait faire un très grand match pour battre le PSG. »
Clairement, l’OM est un adversaire d’un calibre différent du Napoli. Il faudra tout de même que les Parisiens se méfie et soient bien concentrés. Il faudra mettre de l’envie et de l’intensité pour s’imposer. De quoi travailler un peu dans l’agressivité et les efforts collectifs, même si c’est un autre niveau. Une victoire ne voudra pas dire que Paris est prêt pour le retour à Naples, mais une défaite serait terrible même s’il reste 9 jours ensuite. C’est au moins une meilleure préparation qu’un « petit » adversaire de Ligue 1. De même avec la réception du LOSC (2e) ensuite lors de la 12e journée de Ligue 1.