Selon Pierre Ménès, la démobilisation des parisiens est de la responsabilité de ses adversaires en Ligue 1

Ce samedi, pour le compte de la 38ème et ultime journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain se déplaçait sur le terrain de Caen. Les champions de France n’ont pas pu faire mieux qu’un match nul (0-0).  Selon Pierre Ménès (54 ans), si le PSG est démobilisé et déconcentré en cette fin de saison, c’est aussi la responsabilité de ses 19 adversaires en championnat.

Paris ne s’est pas imposé en championnat depuis sa victoire écrasante le soir du sacre face à Monaco (7-1). Signe d’un relâchement, de décompression ou simplement d’une peur de blessure avant la Coupe du Monde, les parisiens ont enchaîné depuis, les contre-performances. Comme le rappelle le journaliste, un championnat se joue à 20 équipes et si le PSG est moins concentré, car déjà champion, il en va également de la responsabilité de ses adversaires. Pierre Ménès l’a ainsi commenté sur son blog Canal+.

« Le PSG a fait 0-0 à Caen avec une équipe un peu ridicule au coup d’envoi vu le nombre d’absents. Paris a abandonné le championnat depuis 4 journées et se concentre sur la Coupe du Monde. On peut le regretter, on peut même s’en offusquer, mais je pense que la grave blessure de Dani Alves a dû bien résonner dans les oreilles parisiennes. Et puis après tout, si le championnat était terminé pour eux à 5 journées de la fin, c’est peut-être aussi un peu la faute des autres. »

C’est avec une équipe largement remaniée que le PSG se déplaçait sur la pelouse des caennais ce samedi soir. Avec notamment une attaque inédite composée de Christopher Nkunku (20 ans), Javier Pastore (28 ans) et Timothy Weah (18 ans). Les parisiens ont même offert du temps de jeu à Yacine Adli (17 ans) au milieu et Kevin Rimane (27 ans) en défense.

Un relâchement regrettable mais pas dramatique.

Avec la blessure de Daniel Alves (35 ans) face aux Herbiers en finale de Coupe de France (2-0) qui le privera de Coupe du Monde, l’appréhension était de mise. Les parisiens se sont préservés en vue de la Coupe du Monde ces dernières semaines, au détriment du jeu. Etant d’ores et déjà sacrés champions de France, les joueurs de la capitale n’avaient plus rien à espérer de leur fin de saison.

Si l’on peut regretter ce comportement, on peut aussi le comprendre. Après une saison globalement réussite ponctuée par l’obtention de 4 titres (Championnat de France, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Trophée des Champions), la décompression peut apparaitre légitime. La peur de blessure l’est également.

Comme le relève le Ménès, un championnat se dispute sur 38 journées, non pas uniquement sur les 5 dernières. Si le PSG est sacré depuis la 33ème journée, c’est d’une part en raison de sa supéririorité, mais aussi en raison du déficit d’opposition de ses adversaires. Monaco, Lyon ou encore Marseille n’ont pas su tenir le rythme imposé par les joueurs franciliens. Avec une concurrence plus relevée, la donne serait probablement différente, le titre se jouerait surement plus tard dans la saison. Nous ne pouvons que difficilement reprocher aux joueurs parisiens leur récents moments de décompression en fin de saison.

Dommage toutefois pour leurs supporters qui se déplacent en masse pour voir évoluer leurs idoles. Mais tant mieux pour les jeunes du centre de formation qui ont eu l’occasion de porter les couleurs de leur club.