Aulas « Ma lettre au PSG ? Je voulais attirer l’attention sur les risques et les solutions à trouver »

Hier, L’Equipe a dévoilé une lettre de Jean-Michel Aulas envoyée à Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain. Dans celle-ci, il expliquait ses craintes face au développement parisien, sans oublier de le féliciter rapidement et proposer des « solutions ». Présent en conférence de presse ce vendredi, le président lyonnais est revenu sur cet écrit.

« La lettre publiée était confidentielle. Je trouvais qu’on avait tendance à imaginer que je ne pensais qu’à mon intérêt particulier. Et j’ai toujours dit beaucoup de bien de Nasser en tant qu’homme. Il est courtois, il prend à cœur ce qu’il fait. Mais il utilise des moyens qui sont les siens et qui sont disproportionnés par rapport au football français. Il y a donc la reconnaissance de l’homme mais je voulais attirer l’attention sur les risques encourus et les solutions à trouver.

Puisqu’on parle des droits TV, avec une société cousine filiale du groupe (BeIN), si vous voulez qu’on applaudisse des deux mains, augmentez de 200 ou 300 millions et tout le monde en profitera. Les grandes compagnies du Qatar investissent dans les grands clubs européens mais pas dans les clubs français…

‘Je cherche d’abord à trouver des solutions pour le foot français’

On peut concilier l’ambition extrêmement importante du PSG et faire en sorte que la maison mère fasse un geste pour la France. Dans ce genre d’investissements, il s’agit de communication géopolitique. J’ai d’ailleurs été surpris de retrouver dans un grand quotidien sportif cette lettre mais ce n’est pas une lettre d’excuses.

Je cherche d’abord à trouver des solutions pour le foot français, c’est un message d’espoir et d’équité. La France c’est aussi Lyon, Nice, Marseille, Monaco, disons un peu moins. C’était avant tout constructif. »

Paris aide la Ligue 1 à grandir, mais pas Lyon en particulier.

Aulas n’en finit plus de parler du PSG et cela n’est prêt de s’arrêter puisque l’OL vient au Parc des Princes le 17 septembre prochain. L’occasion de se plaindre encore des « fameux » soucis que les investissements amènent en Ligue 1. Pourtant, il semble que le niveau moyen de la Ligue 1 il y a 10 ans était terriblement loin de celui d’aujourd’hui.

Le PSG n’agit pas pour les clubs français, mais il est impossible de dire qu’il ne profite pas du développement du club parisien. La Ligue 1 a gagné en visibilité, en crédibilité et en revenus, des éléments qui devraient encore grimper. Cela ne profite pas spécialement à l’OL, mais à tout le monde. C’est surtout cela qui semble déranger Aulas.