LDC – Dupraz « Paris ne dispose pas encore de toutes ses certitudes, Bâle doit y croire »

Tombeur du Paris Saint Germain avec Toulouse il y a trois semaines, Pascal Dupraz a accepté de donner quelques conseils au FC Bâle, en prévision de la rencontre de Ligue des Champions ce mercredi au Parc des Princes. 

Le 23 septembre dernier, le technicien haut-savoyard s’offrait le scalp du PSG en championnat (2-0). Pas forcément un exploit à ses yeux puisqu’il y était parvenu alors qu’il officiait sur le banc d’Evian TG, mais une performance qui valide ses qualités de technicien. Dans une longue interview accordée à la Tribune de Genève, l’entraîneur Toulousain confie ses secrets pour entraver la marche en avant parisienne et aider les Bâlois.

« Je ne sais pas s’il y a un secret, mais il s’agit surtout de ne pas se tromper de cible dans l’approche du match. Lorsqu’on est une équipe comme Toulouse ou Bâle, il faut aussi pouvoir compter sur un Paris un peu «moins bien» pour le battre. Mais au-delà de ça, vouloir le perturber tout de suite avec votre propre jeu serait faire erreur. Il ne faut pas chercher à obtenir la possession. Selon moi, la première chose consiste à pousser les Parisiens à évoluer d’une autre manière qu’ils en ont l’habitude.

Avant de vouloir soi-même jouer, il faut les faire déjouer, les harceler au maximum afin de les sortir de leur zone de confort. Si les Helvètes ouvrent le jeu mercredi soir, ce sera fini pour eux, car malgré toutes les choses que l’on entend et lit sur lui, Edinson Cavani, qui est un superbe joueur, les punira certainement. »

Lors de la rencontre face au club de la capitale, le Téfécé avait su se montrer patient pour pouvoir faire la différence en deuxième période. Le grand mérite des joueurs de Dupraz avait été d’entraîner la frustration et de disséminer la nervosité dans le camp adverse.

« Si Bâle parvient à bloquer les séquences de passes du PSG, à perturber ses circuits préférentiels en poussant les joueurs offensifs à toucher le ballon le plus loin possible du but, il y a véritablement quelque chose à faire. Lorsque tout ne fonctionne pas comme ils l’entendent, ils peuvent montrer des signes d’impatience, d’inquiétude. N’oublions en effet pas que même s’il va finir par réussir dans son entreprise, Unai Emery n’a pas encore mis son projet complètement en place.

Paris ne dispose pas encore de toutes ses certitudes pour l’instant. Il doit trouver la bonne carburation. Bâle, lui, n’a en revanche rien à perdre au Parc des Princes. Il lui faudra défendre en avançant. Il devra mettre de la détermination dans les duels. De la volonté, de la hargne. »

Il faut tout de même nuancer les propos de Pascal Dupraz. Certes, les champions de France en titre sont davantage prenables en cette période de l’année que durant le printemps. Les joueurs parisiens ne sont pas tous parfaitement rodés. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer le club de la capitale qui dispose d’hommes capables de créer la différence à chaque instant.

« Bref, le FCB doit y croire. C’est par là que passe en premier lieu la réussite. Et j’imagine que c’est plus facile pour les joueurs d’Urs Fischer de se motiver pour une telle affiche que pour d’autres rencontres de championnat. »

Désormais étiqueté de la mention entraîneur capable de battre le PSG, Dupraz fournit allègrement des conseils à toutes les équipes adverses, y compris à celles étrangères, pour vaincre le club de la capitale. Apparemment, l’entraîneur toulousain n’est pas un partisan acharné des équipes françaises engagées dans les diverses compétions européennes. Une attitude regrettable mais qui correspond au caractère dépeint par plusieurs journaux sportifs.

La bonne nouvelle étant que c’est un cas du fameux « plus facile à dire qu’à faire ». Bâle aura la volonté de bloquer les Parisiens, mais ces derniers ne se laisseront pas faire. Et la qualité des joueurs devrait faire la différence. S’ils sont en forme et déterminés. Ce dont on ne doute pas trop pour le moment, mais on sait bien qu’il n’y a presque pas de certitude dans le football.