Serge Aurier condamné à 2 mois de prison de ferme. Une peine aménageable et il va faire appel

Le défenseur du Paris Saint Germain Serge Aurier comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Il lui était notamment reproché d’avoir frappé un policier à la sortie d’une boîte de nuit de la capitale, en mai dernier. 

L’incident s’était produit lors du contrôle de son véhicule par des policiers de la brigade anti-criminalité au petit matin du 30 mai, dans le 8ème arrondissement de Paris. L’international ivoirien qui niait les faits, se serait montré « véhément », « méprisant » et était soupçonné d’avoir asséné un coup de coude au thorax d’un policier qui lui demandait de souffler dans un test d’alcoolémie.

A la suite de cet incident médiatisé et largement commenté, le défenseur parisien avait lui-même porté plainte pour violences policières. A ce titre, dans l’émission « Clique » sur Canal+ en juin dernier, il était revenu en détails sur cet événement:

« C’était violent. Ils (les policiers) sont sortis de la voiture, m’ont insulté, contrôlé, brutalisé. Je ne sais pas si j’ai encore la trace (sur son arcade sourcilière). J’avais aussi la lèvre pétée. (…) Le pire, c’est que derrière, le flic dit que je lui ai mis un coup au thorax, un coup de coude. Si j’avais voulu le toucher, je lui aurais mis une bonne droite. Lui m’a mis des droites sur le visage. Il m’a pété la lèvre et le front. Je n’ai rien à me reprocher dans cette affaire. Il y a au moins cinq ou six témoignages qui disent exactement ce que j’ai dit.« 

La position défendue par Serge Aurier a bien évidemment été contestée par la partie adverse. Pour Me De Montbrial, l’avocat du policier blessé :

« Au regard des éléments du dossier, je peux affirmer avec certitude que monsieur Aurier n’a subi aucune violence policière. Il a parlé de quatre coups de poing, c’est risible au regard des témoignages et des éléments médicaux.« 

Lors de l’audience, le procureur de la République avait requis à l’encontre du joueur une peine de deux mois de prison avec sursis, avec des travaux d’intérêt général. « Je ne pense pas que la prison ferme soit adaptée » avait ainsi déclaré le magistrat.

Les dites réquisitions n’ont finalement pas été retenues par les juges qui ont préféré condamner le footballeur à une peine de deux mois de prison ferme à laquelle il faut ajouter le versement de 600 euros de dommages et intérêts pour les préjudices corporel et moral subis par le policier ainsi que de 1500 euros de frais de justice.

Sa condamnation n’ayant pas été assortie d’un mandat de dépôt, rien n’empêche sur le plan judiciaire Serge Aurier de jouer le prochain match de Ligue des Champions face au club bulgare de Ludogorets. De plus, le journaliste de RMC Mohammed Bouhafsi nous apprend que l’avocat du joueur ivoirien, Me Claire Boutaud compte faire appel de la décision du tribunal correctionnel.

Aurier n'ira pas en prison, sa peine de 2 mois est aménageable. Aurier a fait appel de sa condamnation ! @RMCsport

— Mohamed Bouhafsi (@mohamedbouhafsi) September 26, 2016