Le Parisien s’inquiète « Les premiers choix d’Emery ont fragilisé le PSG »

Dans son édition du jour Le Parisien met en lumière les doutes qui semblent habiter l’effectif du Paris Saint-Germain après le match nul face à Saint-Etienne au Parc des Princes. Ainsi le quotidien francilien explique en ces termes la situation :

« Les premiers choix d’Emery ont fragilisé le PSG. Il n’y a aucun fil conducteur chez lui. Personne ne sait dans quel système il veut installer son équipe, multipliant les animations. On ne connaît pas non plus sa hiérarchie. Le Basque s’est pris les pieds dans le tapis dès le mois d’août à Bastia, déclarant après la rencontre que chez les gardiens, entre Trapp et Areola, « il n’y a pas de n° 1 et de n° 2 ».

Thiago Silva, Marquinhos, Aurier, Verratti, Di Maria et Cavani s’imaginent dans le confort de titulaires indiscutables. Pour le reste, c’est flou. Matuidi s’est longtemps demandé pourquoi il ne commençait pas une partie. Rabiot a cru qu’il avait gagné sa place avant d’être placé sur le banc contre Saint-Etienne. La gestion de Ben Arfa interpelle. Emery encense Cavani et reste muet sur Lucas, de plus en plus médiocre. (…)

La promesse d’un jeu vertical ressemble pour l’instant à une promesse électorale. Le chemin emprunté par Emery reste obscur, faute d’explications et de résultats concrets, mais il n’est pas aidé par des joueurs en méforme (Jesé), en manque de repères (Meunier, Jesé encore), trop souvent blessés (Pastore, Thiago Silva) ou à peine revenus de sélection. Mardi vient la Ligue des champions. Elle transcende le club depuis quatre ans, rarement décevant en phase de poules avant que les choses ne se compliquent ensuite. Contre Arsenal, il ne faudrait pas non plus que cet élan ait disparu. »

Pour être complet il faut préciser que le quotidien francilien commence son article en précisant qu’il serait prématuré de juger le coach espagnol dès maintenant. Néanmoins il paraît normal d’analyser les compositions et la façon dont l’équipe évolue.

Le match contre Saint-Étienne n’a pas du tout été abouti et Emery ne s’en est pas caché. Il n’y a rien d’insultant à dire que celui-ci tâtonne pour le moment et semble encore à la recherche de la meilleure formule.

Ce qui est un peu plus agaçant c’est cette propension qu’ont les médias à critiquer chaque choix du technicien. Si Ben Arfa est sur le banc c’est un crime, si il joue et qu’entre temps l’entraîneur a expliqué que ce qu’il fait n’est pas suffisant c’en est un autre. Quid des critiques à l’égard de Lucas ? Il faut être particulièrement de mauvaise foi lorsqu’on est journaliste pour ne pas savoir que quand d Emery évoque Ben Arfa c’est parce qu’il est interrogé à son sujet.

Concernant le Brésilien, on ira pas jusqu’à dire qu’il est de plus en plus médiocre, plutôt qu’il ne progresse pas même si face aux stéphanois il a su prendre ses responsabilités pour tirer le penalty.

On l’a dit Emery tâtonne, cherchant encore la (les ?) meilleure formule et les meilleurs joueurs pour débuter une série de victoires alors que la préparation estivale s’était déroulée de la plus belle des manières.

Il semblerait que la machine peine à se relancer alors qu’approche à grands pas l’Arsenal d’Arsène Wenger en Ligue des Champions.

Le football et son environnement versatile se nourrissent de cette incertitude qui règne autour du PSG. Les Rouge et Bleu ne sont pas aussi flamboyants en ce début de saison qu’ils ont pu l’être les années précédentes. Mais encore une fois il s’agit d’un nouveau cycle avec un nouvel entraîneur et sans celui qui était le facteur X de l’équipe et dont le nom résonne dans les travées d’Old Trafford.

Oui Paris est à la peine en ce début de saison mais un coup d’œil à l’effectif parisien permet d’être relativement optimiste quant au futur proche du club.

S’il faut être conscient des tares actuelles de l’équipe, il serait bon de se souvenir qu’elle est composée de joueurs capables de faire la différence contre n’importe qui. Quant à Emery, en soyons pas trop catégoriques avec un coach qui n’est là que depuis quelques mois, même si c’est parfois dur il faut aussi savoir être patient.