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La LFP "regrette le choix du PSG de faire valoir ses arguments par communiqué de presse"

Ligue 1

La LFP pense à imposer quotas, dont un certain nombre de joueurs formés en France

La Ligue 1 ne veut plus se laisser distancer par les grands championnats européens. Une réflexion est donc menée pour améliorer sa compétitivité et son attractivité. Parmi les changements étudiés se trouverait l’idée d’avoir différents quotas. Avec le but que les équipes françaises, notamment le Paris Saint-Germain, recrute dans le championnat de France. Le Parisien évoque ce projet dans son édition du jour.

« Didier Quillot, le directeur général exécutif de l’instance, réfléchit à plusieurs pistes pour améliorer le Championnat de France, comme le naming de la Ligue 1 et des stades ou encore la baisse des charges. L’un des projets vise à instaurer des quotas. Le sujet est à la réflexion. Aucune réunion n’a encore abordé ce thème. Cette proposition fait partie d’un éventail de solutions qui seront débattues au cours de la saison.

Comme en Italie, l’idée serait de limiter les effectifs. Calquée sur le modèle de la Ligue des champions, la Serie A plafonne les équipes à 25 joueurs avec huit formés en Italie, dont quatre au club. La France pourrait s’arrêter au même nombre ou choisir un plafond plus élevé. Jusque-là, il n’y aurait aucun souci pour le PSG qui n’a aucune peine à satisfaire aux exigences de l’UEFA quand arrive la C1. Cette saison, avec notamment Aurier, Kurzawa, Ben Arfa, Matuidi, Krychowiak (tous formés en France) mais aussi Areola, Kimpembe, Rabiot, Georgen, Callegari ou Augustin (tous formés au club), le club est parfaitement dans les clous.

La mesure aurait d’autant plus de puissance et de piment si elle trouve une traduction sur la feuille de match, là où sont couchés les dix-huit noms appelés à jouer une rencontre. En instaurant des quotas à chaque match, le PSG serait davantage en difficulté. A l’arrivée, le but est d’obliger les gros clubs à investir en France, à ce que l’argent circule en Ligue 1 comme dans les années 2000. Dans son effectif actuel, Paris ne possède que trois joueurs achetés dans le Championnat de France* : Matuidi en 2011, Aurier en 2014 et Kurzawa en 2015.

Cette piste de réflexion vise à améliorer la compétitivité de la L 1. Limiter les effectifs avec des joueurs obligatoirement formés localement permettrait également de valoriser les centres de formation et peut-être de retenir les jeunes. Dembélé a préféré quitter la France et rejoindre Dortmund sans que le PSG ou Monaco, par exemple, ne semblent le retenir. »

Encourager les clubs français à conserver les joueurs qu’ils forment est sans doute une bonne idée. La formation française est performante, mais tous les talents s’en vont plutôt jeunes vers l’étranger. Notamment parce que les dirigeants préfèrent avoir l’argent du transfert plutôt que ce que pourrait apporter un joueur de qualité. Mais il y a aussi le soucis de la volonté du joueur.

Pour le moment, les championnats étrangers font plus rêver que la Ligue 1. Alors les joueurs ont envie d’aller en Bundesliga, en Serie A, en Liga et en Premier League. Et les retenir contre leur volonté peut être très négatif. Il faut donc faire en sorte qu’ils aient envie de rester. Cela permettra au championnat d’être plus intéressant et donc de garder les suivants plus facilement. Et même d’attirer d’autres talent. Le problème étant de lancer ce cercle vertueux.

Aussi, il peut en effet être intéressant de voir les clubs français faire plus de transferts entre eux et de moins systématiquement vendre à l’étranger. Mais il ne faut pas non plus se fermer. Le danger étant de garder absolument des joueurs parce qu’ils sont français et de refuser des talents étrangers. Cela empêcherait les clubs de grandir au maximum et ne donne pas forcément une très bonne image.

Et puis il ne faudrait pas que clubs français en profitent pour trop augmenter leur prix. Le PSG doit déjà faire avec des tarifs souvent exagérés. Si en plus les clubs sachant que Paris a absolument besoin d’un joueur venant de Ligue 1 en plus, les prix pourraient flamber. Certes, c’est un avantage pour le club vendeur. Mais il ne faudrait pas qu’une partie du budget d’un club soit « gaspillé » sur un joueur alors qu’il y avait peut-être des éléments plus intéressants en dehors du championnat de France.

Donner de l’importance à la formation et à la Ligue 1, c’est certainement une bonne idée. Mais il ne faudra pas oublier de chercher la qualité en même temps.

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