Praud: « Cavani n’est pas Ibrahimovic et il ne le sera jamais »

Sur son blog Yahoo Sport, le journaliste Pascal Praud commente la prestation d’Edinson Cavani, attaquant du Paris Saint-Germain, sur ce début de saison et contrairement à certains, lui trouve des excuses et défait la vision des « footix ».

Il semble qu’il soit de bon ton, cette semaine, de tomber sur le dos de l’attaquant du Paris Saint Germain, Edinson Cavani, après sa prestation très faible face à Metz lors du premier match de Ligue 1. Pascal Praud lui, voit la plus de malchance que de la faiblesse pour l’Uruguayen et prend sa défense.

« Ne comptez pas sur moi pour égratigner Cavani. Je plaide dimanche pour l’accident du travail. Après tout, il existe des chefs étoilés qui manquent leur béarnaise. Cavani a raté des occasions en or parce que c’est la vie des buteurs, parce que si la chance n’existe pas, reconnaissons que la malchance accompagne de temps en temps les élus des pelouses. On ne va pas jeter le bébé avec l’eau du bain pour ça »

Un accident qui laisse penser à des situations déjà vécues la saison dernière pour le numéro 9. Et c’est là que la défense du journaliste prend forme, car, là où l’on voit une faute d’un joueur, Praud voit l’erreur des dirigeants n’ayant pas remplacé le départ de Zlatan Ibrahimovic.

« En revanche, Cavani n’est pas Ibrahimovic et il ne le sera jamais. Je n’ai pas fait le deuil du Suédois et je regrette son départ que je comprends d’autant moins que le PSG ne lui a pas trouvé un remplaçant. Si je suis orphelin de Zlatan, Cavani l’est tout autant. Les deux hommes, bon gré mal gré, avait trouvé un terrain d’entente. Cavani n’était pas content, il le faisait parfois savoir mais ça faisait partie du jeu. Au nom de l’intérêt supérieur du PSG, Ibra gardait l’axe et Cavani glissait sur les côtés. Qui dira que cette association n’a pas fonctionné ? Aujourd’hui, Cavani est seul. Ce problème me parait infiniment plus important que le rendement du nouvel avant-centre parisien ce dimanche. Comme dit ce proverbe qu’on sert à toutes les sauces : quand le sage montre la lune, le footix ne voit que le doigt. »

Le message est clair de la part du journaliste, si les footix voient Cavani le « doigt » fautif sur plusieurs occasions, les sages et les experts du football comme lui, voient l’étoile des erreurs des dirigeants avec le départ du Suédois. Un argument qui a un peu de sens, car il est difficile de prendre le relais de Zlatan et la comparaison peut être difficile à tenir.

Toutefois, Ibrahimovic au club ou non, Cavani aurait dû marquer ces occasions. Et Praud est a l’air d’accord sur ce point. Sauf que là l’Uruguayen n’a eu qu’une mauvaise soirée. Mais s’il marque lors de la plupart des matchs, alors tout devrait bien se passer. Et Jesé Rodriguez aura l’occasion de prouver qu’il peut encore retrouver son meilleur niveau pendant qu’Augustin pourra confirmer les espoirs placés en lui.

Bien sûr que le Suédois laisse un vide, mais cela permet aussi de la voir de la place pour autre chose. D’autres joueurs et une nouvelle façon de jouer. Une façon d’avoir peut-être un collectif plus fort et mieux utilisé. A Emery de trouver la bonne formule. Il faudra aussi que Cavani retrouve la confiance. Ce qui peut aller très vite, une fois qu’il aura marqué un but. N’oublions pas qu’il était terriblement redoutable à Naples, dans un rôle proche de celui qu’il aura « enfin » à Paris.

Aussi, pendant que certains ne voient que ses tirs manqués (qui sont un problème, c’est certain), il ne faut pas oublier le bien que Cavani fait à l’équipe avec ses efforts défensifs et ses appels. Les premiers permettent de récupérer la balle haut et les seconds aux autres joueurs d’avoir des occasions. D’ailleurs, le premier but contre Metz vient avec deux appels de Cavani non servis. Sauf qu’ils ont permis à Aurier puis à Lucas d’avoir de la place pour faire la passe et le tir décisifs.