Inoffensif en première période mais métamorphosé en seconde, Paris assomme l’Olympique Lyonnais dans son antre de Gerland et accède brillamment aux quarts de finale de la Coupe de la Ligue. Les anciens Lyonnais Bodmer (86e) et Giuly (101e) ont répondus à Briand (38e), Parisien d’origine.
Si souvent décriée à l’heure où la gestion du calendrier est au centre des discussions, Lyonnais et Parisiens entraient pourtant ce soir dans cette
Coupe de la Ligue avec la même ambition : rebondir. L’un, accroché (1-1) chez le promu et lanterne rouge de la Ligue 1, Arles-Avignon, et l’autre, surpris à domicile par Auxerre (2-3) après 8 matchs sans défaite, avaient en effet vus leurs objectifs contrariés lors de cette dixième journée de championnat. Deux équipes revanchardes donc, qui avaient promis de
«jouer le match à fond» (Aulas) pour
«se remettre dans le bain» (Luyindula).
Ce bain, qui aura finalement duré plus de 120 minutes, ce sont les Lyonnais qui l’ont entamé avec le plus d’allant. Tour à tour, Pjanic (2e), Gomis (7e, 28e) et Briand (10e) ont alerté Coupet, de retour dans le Rhône. Sessègnon leur a répondu en testant Vercoutre (33e), mais les Gones ont logiquement pris de l’avance au tableau d’affichage grâce à Jimmy Briand, d’une frappe contrée par Camara qui a fini dans la lucarne de Coupet (1-0, 38e). Par deux fois juste avant la mi-temps (40e, 44e), le navire parisien a tangué mais n’a pas coulé.
La revanche des ex-Gones
C’est donc avec
«l’espoir de revenir au score», que les coéquipiers de Sylvain
Armand sont revenus des vestiaires. Positionnés plus haut, les Parisiens ont sortis la tête de l’eau pour inquiéter cette défense lyonnaise perturbée par une main de
Lovren dans la surface non sifflée par l’arbitre (75e). Hoarau (76e), Pied (80e) et Pjanic (83e) ont testé la solidité des montants adverses mais le plus adroit a été Mathieu
Bodmer. Visiblement revanchard vis-à-vis de Claude Puel, le numéro 12 parisien a fusillé Vercoutre d’une volée du droit au meilleur des moments
(1-1, 86e). Dans la foulée, Paris aurait même pu éviter les prolongations mais Vercoutre a détourné la tête de Giuly (91e).
Au milieu de ce bon bain chaud et plein d’intensité, Parisiens et Lyonnais ont donc disputé 30 minutes supplémentaires marquées par les entrées de leurs principaux artilleurs. Et au jeu du meilleur joker, c’est Ludo Giuly, à la conclusion d’une action initiée par un coup franc sur la barre de Cearà, qui a donné un avantage définitif aux siens (1-2, 101e) avant de rater la balle du 1-3 (109e).
Mais ni les ultimes tentatives de Gourcuff ou Lisandro, ni les montées de Vercoutre n’ont suffit à faire rompre une défense parisienne solide et rigoureuse emmenée par un Armand impérial. Auxerre n’était qu’un accident, Paris peut reprendre sa marche en avant et regarder Lyon s’enfoncer dans la crise…Bon débarras !