Ejnès : Emery « Premier festin attendu samedi contre le grand rival lyonnais »

Ce samedi, le Paris Saint-Germain commence la compétition dans la saison 2016-2017 avec un match contre l’Olympique Lyonnais dans le cadre du Trophée des Champions. Une rencontre évoquée par Gérard Ejnès, directeur de la rédaction de France Football, qui attend beaucoup du jeu promis et mis en place par le nouvel entraîneur parisien Unai Emery

« On s’est beaucoup gaussé de ce PSG qui ne pouvait pas remporter la C1 avec un Zlatan qui n’y était pas assez performant. Et si c’était simplement parce qu’avec ses grands joueurs, mais sa philosophie un peu riquiqui de possession et de passes en veux-tu en voilà, il ne jouait pas assez vite et bien ? Le voilà le grand défi d’Unai Emery. Il a, à profusion, l’argent du beurre. A lui de fabriquer le beurre. Premier festin attendu samedi contre le grand rival lyonnais.« 

La responsabilité de la défaite en Ligue des Champions a en effet été en partie mise sur Ibrahimovic. La faute à la place qu’il prend dans les médias, à l’important qu’il affirme avoir et son historique qui force l’observation précise: il n’a jamais joué en demi-finale de cette compétition. Une tâche dans la carrière du fameux Zlatan. Pourtant, si on peut lui reprocher certaines choses (il aurait dû marquer un but de place à l’aller contre Manchester City cette saison par exemple), il n’a pas non plus été très bien aidé.

Et les critiques n’ont pas manqué l’entraîneur Laurent Blanc. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il a été remplacé par Unai Emery. Les joueurs sont toujours un peu responsables, mais il a manqué des choses 3 années de suite au PSG. Une forme de passion, de détermination et de la vitesse dans le jeu. 3 éléments que l’on n’a pas assez vu en Champions League. Ibrahimovic pouvait bien compenser les manques sur la scène nationale, mais l’Europe est à un autre niveau.

Cette saison, le Suédois n’est plus là. Mais l’objectif du club est que sa présence ne soit plus une nécessité. Avec Emery sur le banc, le PSG veut se créer un collectif plus fort. Un jeu plus varié pour déstabiliser l’adversaire, un pressing haut plus intense et organisé et un jeu passes un peu plus direct pour étouffer l’équipe en face des Parisiens.

Les matchs amicaux ont été très prometteurs, alors que tout n’est pas encore parfait (ce qui est normal après même pas un mois de présence d’Unai Emery). Mais on peut s’attendre à très belles choses, des soirées spectaculaires et des grands succès. Certains se plaignaient de s’ennuyer devant le PSG de Blanc, tout le monde (sauf l’adversaire) pourrait se régaler en voyant celui du coach espagnol. On espère que cela se confirme dès samedi.

Parce que c’est un premier trophée à gagner bien sûr, que c’est la vraie entrée dans la saison 2016-2017, mais aussi parce que l’OL a fait montrer la rivalité entre les deux clubs. En petite partie parce que les Lyonnais ont été les dauphins du PSG sur les deux dernières saisons, mais surtout à cause des déclarations agaçantes du président Jean-Michel Aulas. Mais même si ses plaintes sont plus que pénibles, le voir jubiler après un succès contre Paris est encore plus insupportable.