Geoffroy Garétier «Pour rêver plus grand, commençons donc par écraser plus fort.»

Geoffroy  Garétier est revenu sur la victoire du Paris Saint-Germain 5-0 face à Toulouse, le journaliste s’est aussi exprimé sur son blog à propos de la domination du PSG en championnat, puisque celui-ci a déjà 10 points d’avances sur son dauphin l’Olympique Lyonnais. 

«5-0 contre Toulouse hier au Parc, meilleure attaque, meilleure défense, meilleur départ en Ligue 1 sous le régime de la victoire à trois points… Tel est le bilan du PSG après 13 journées de championnat. A ce niveau d’écrasement, mieux vaut en rire, ou en prendre son parti. Si c’est le prix à payer pour avoir un club capable de gagner la Ligue des Champions, alors je signe tout de suite.

Ce qui semblait inéluctable en 2011, lors de la prise de contrôle du Paris Saint-Germain par le fonds d’investissement qatari QSI, aura juste mis cinq ans à s’imposer : notons que ni la saison dernière, ni en 2012-13, les Parisiens n’étaient premiers à ce stade de la saison. Le PSG, voyez-vous, ne se contente plus d’être champion: il éparpille façon puzzle, écrase façon caterpillar, anéantit toute concurrence, éteint tout suspense.

Le PSG est sans rival. Seul sur Mars. C’est grave, docteur ? Pas forcément. Faute de grives, on mange des merles. Faute d’adversaire à leur mesure, Ibra, Di Maria, Motta et compagnie ont une mission: marquer leur temps en effaçant, un par un, les records du championnat de France. A ce rythme-là, le PSG 2015-16 de Laurent Blanc va radier des tablettes toutes les teams références de l’histoire du championnat.

Reconnaissons que gagner tous ses matches ou presque en championnat peut receler quelque avantage essentiel, lorsqu’on ambitionne de gagner la Ligue des Champions : cultiver constance dans l’effort, rigueur mentale, goût du détail, polyvalence tactique, résistance physiologique et autre science du turnover. Pour rêver plus grand, commençons donc par écraser plus fort.»

Le PSG doit écraser le championnat comme il le fait actuellement, d’une part pour pouvoir faire tourner avant les match de Ligue des Champions, mais aussi pour marquer l’histoire en battant des records. C’est aussi une façon de décourager les adversaires, puisque quand ceux-ci savent que le PSG écrase tout sur son passage, il est donc plus difficile d’être motivé à tout donner que lorsqu’ils voient les Parisiens jouer à 50% et se faire surprendre, comme c’était le cas en début de saison dernière. Les Parisiens font actuellement ce qu’il faut pour être rodés et prendre le large, une mauvaise nouvelle pour le suspense, mais une bonne pour le foot français à  l’échelle européenne.

Le PSG accueillera de la concurrence avec plaisir, mais en attendant il faut gagner le championnat, et avec des records c’est mieux.