Autour du PSG
PSG – Bruno Roger-Petit «Cavani a détrôné Ibrahimovic.»
A la suite de la victoire du Paris Saint-Germain en Coupe de France et donc du quadruplé historique, le journaliste Bruno Roger-Petit s’est exprimé sur son blog en analysant surtout la performance et la saison de Edinson Cavani et de Zlatan Ibrahimovic.
« La révolution est muette. Murée dans un non-dit partagé entre tous. Mais la finale de la Coupe de France 2015, remportée par un PSG fatigué face à Auxerre (1-0) l’a consacrée. Ces dernières semaines, le pouvoir a changé de main au sein de cette équipe désormais couronnée par un Triplé historique. En ce 30 mai 2015, triomphal pour le PSG, Cavani a détrôné Ibrahimovic.
Avant la finale, sur RTL, les camarades de Pascal Praud s’interrogeaient : Ibrahimovic peut-il battre le record de buts marqués sous le maillot du PSG, détenu par Pauletta, dès ce soir ? Et tous de se demander si Ibra marquerait un, deux, trois, voire quatre buts pour son retour sous le maillot parisien. Pas un n’a évoqué Cavani… Pas un mot. Rien. Le décalage entre la réalité du PSG et sa perception par les observateurs demeurait encore, avant cette finale, tel un gouffre béant.
Et donc, on a contemplé la finale… D’Ibrahimovic, hélas, on n’a rien vu. Ou presque rien. Des décrochages inutiles. Et des actions de but, rares, trop rares, où il était évident qu’il manque désormais à l’attaquant suédois ce petit coup de rein qui procure à l’avant-centre le dixième de seconde indispensable qui offre l’opportunité de transformer une occasion de but, en but. Une fois de plus, Zlatan est apparu un peu vieilli, fatigué, usé… Mais le dire, c’est presque commettre un sacrilège… Au total 2014/15, 30 buts marqués en 37 matchs (et un maximum de penalties)… Trois mois d’absence, entre blessures et suspensions… Saison crépusculaire…
En revanche, de Cavani, on a tout vu. Rude soirée encore pour les Cavani haters. Sans lui, le PSG aurait pu tomber dans le piège auxerrois. Sans sa hargne, pas d’occasions de but. Sans sa détermination, pas de but. Sans sa volonté, pas de Coupe de France. Sans Cavani, pas de Triplé. Les faits sont têtus. Une fois de plus, en cette fin de saison, Cavani est apparu ressuscité, enfin à la hauteur des espoirs placés en lui. Au total 2014/15, 31 buts marqués en 51 matchs (et un minimum de penalties)… Et les procureurs de ranger les réquisitoires, le procès Cavani se termine par un non-lieu avant l’audience. Logique. »
El Matador a montré dans cette fin de saison qu’il était capable de prendre les clefs de l’attaque parisienne et a affirmé qu’il serait bien présent la saison prochaine, tout ceci annonce la couleur. L’Uruguayen ne veut plus jouer sur un côté et donc un départ pourrait peut-être pensé pour le géant Suédois. En tout cas, clairement, le règne de Zlatan se termine.
Cavani a su débloquer des situations grâce à sa hargne, on se souvient notamment de ce but face à Nicosie en phase de poule de Ligue des Champions, ce but vient en toute fin de match et permet au parisiens de repartir avec 3 points très importants.Il a eu aussi une mauvaise passe, c’est vrai. Il a même été inquiétant pendant quelques mois. Depuis son arrivée beaucoup de personnes ont retenu sa perte de confiance du mois de décembre et ont oublié ses 56 buts inscrits.
Laurent Blanc a maintenant revu un peu sa tactique et la façon d’utiliser Cavani. Résultat, sur les 9 derniers matchs qu’il a joué (hors Ligue des Champions, le numéro 9 parisien a marqué, sauf contre Montpellier. Sans oublier qu’il y a 2 doublés et un triplé. El Matador est un très grand attaquant et doit rester au Paris Saint-Germain, en jouant à son poste il est certain que l’Uruguayen pourra réaliser de belles choses et peut-être devenir le meilleur buteur de l’histoire du PSG après quelques saisons. Sans oublier cette hargne, ce repli défensif qu’il fait avec plaisir, qui sont toujours utiles à une équipe et plaisent aux supporters, forcément.