OM – PSG, Leroy donne son favori et parle de la saveur du Classico

         Pour le Classico, et c’est normal, les avis et pronostics dépendent un peu du club que l’on préfère. Mais, cette fois, Le Parisien a interrogé un ancien de l’Olympique de Marseille et du Paris Saint-Germain. Jérôme Leroy donne ici son favori et indique ce que représente ce match pour lui.

Pour quelle équipe est-il? – « Pour mon club formateur, le PSG, sans hésitation. Même si ce n’est pas la même époque, il y a pas mal de similitudes entre le Paris version Qatar et le mien, celui de Canal +. La chaîne venait d’arriver à mes débuts, le propriétaire avait beaucoup d’argent et avait recruté de grands joueurs. Les Weah, Ginola, Ricardo ou Valdo n’avaient rien à envier aux stars d’aujourd’hui. Le PSG actuel est hors norme, personne ne peut rivaliser avec lui. Derrière, cette saison, l’OM a le meilleur effectif de L 1. Il y a du potentiel, des internationaux français, c’est valorisant. »

   Vu qu’il a passé plus de temps au PSG, qu’il a été formé au club, c’était presque attendu de lui d’être pour Paris dimanche soir. La comparaison est difficile tellement les époques sont différentes, le football a changé, mais c’est le même genre de grandes équipes, qui permettent de penser aux titres nationaux et rêver d’Europe. L’OM a un effectif intéressant, mais loin de la qualité technique des parisiens.

Le favori pour le titre ? – « Le PSG. Même si l’OM gagne, ça ne changera rien. Paris sera champion. Une défaite serait même susceptible de lui donner un coup d’accélérateur pour la fin de saison. Ça peut être l’année du club. J’aimerais qu’il gagne la Ligue des champions, mais déjà le triplé national, ce serait beau. C’est si rare dans les autres championnats.« 

   Pas de question à se poser pour J. Leroy, quoiqu’il arrive dimanche, Thiago Silva et ses coéquipiers seront champions. On a envie d’avoir la même confiance, mais ce serait tout de même plus simple en gagnant dimanche soir. Mais son argument est intéressant. Si les parisiens perdent, cela peut donner un vrai coup de fouet et tenir tout le monde éveillé jusqu’au bout. Il y a aussi un risque de doutes et de tensions. Le plus simple, vraiment, c’est de tout gagner en commençant dimanche soir.

Pire et meilleur souvenir de Classico? – « Mon pire souvenir, c’est de le perdre. Franchement, parfois, le lendemain, on n’osait pas sortir de chez nous. A Paris comme à Marseille, même si c’était accentué à l’OM. Et le meilleur est de le gagner. C’est encore plus fort quand c’est chez l’adversaire. Tu prolonges le plaisir jusqu’à l’aube… »

   Un Classico est un match à part. Marquer lors de cette rencontre, c’est bien. Mais si c’est pour perdre, c’est inutile, on ne le retient pas. Tout ce qu’il y a de beaux dans ce match c’est de gagner. Par exemple, une belle victoire au Vélodrome dimanche ferait un très bon souvenir en plus cette saison.

Comment regarder le Classico? – « Chez moi, au calme. Je n’aime pas trop les commentaires des gens. (Rires.) Je coupe mon téléphone car, sinon, on m’appelle toutes les cinq minutes pour me chambrer puisque je connais des supporteurs dans les deux camps. Je regarde la rencontre sans rien faire d’autre. Un Classico, ça se savoure, c’est le haut niveau.« 

   Chacun sa manière de savourer un tel match. Mais clairement, plus rien n’existe pendant ces 90 minutes. Il est temps que ce match arrive.