Autour du PSG
Adrien Rabiot (s’)est-il grillé au Paris-Saint-Germain ?
Adrien Rabiot aurait pu être l’un de ces jeunes joueurs qui sortent du centre de formation, aimés par le public, qui restent longtemps jusqu’à peut-être partir pour un top européen, dans la compréhension des supporters qui le gardent dans leur cœur. Mais l’histoire du milieu de terrain du Paris-Saint-Germain a pris une bien autre tournure.
C’était presque un chouchou au Parc des Princes, moqué gentiment pour sa longue chevelure, le jeunot plaisait lors de ses entrées souvent propres, comme lors d’un match de Ligue des Champions sous l’ère Carlo Ancelotti, alors qu’il n’avait que 17 ans. Et peut-être justement était-il trop jeune. En multipliant les apparitions avec le groupe professionnel dès la sortie du centre de formation, A. Rabiot a pris confiance. C’est une bonne chose dans l’absolue, mais cette fois c’est certainement allé trop loin. En effet, peut-être que la sauce est trop vite montée à la tête du joueur de son agent, Véronique Rabiot (sa mère), qui veulent déjà le voir souvent titulaire au sein d’un effectif pourtant bien fourni au milieu de terrain. Du coup, alors que le français voit son contrat s’arrêter en juin 2015, il boude toute prolongation de contrat. Car oui, malgré tout, Laurent Blanc apprécie le joueur et souhaitait le conserver, puisqu’il offre notamment de belles perspectives d’avenir. Dorénavant, alors qu’il n’a pu trouver une sortie cet été, son année s’annonce comme difficile.
D’ailleurs, un journaliste du Parisien préconisait son départ avant la fin du marché des transferts, après avoir refusé les propositions du Paris-Saint-Germain « Pour Rabiot, le club a tout fait pour le garder mais se heurte à des relations compliquées avec la maman de Rabiot et au fait quel le joueur pense qu’il ne jouera pas ni ne progressera avec Blanc. Ce dossier est très complexe. Il y a des torts et des incompréhensions des deux côtés ce qui amènent aujourd’hui à cette situation de non retour. Rabiot doit partir, ce sera mieux pour lui sinon les prochaines semaines risquent d’être pénibles pour lui. Le camp Rabiot ne veut pas entendre parler d’une prolongation au PSG. »
Peut-être que le cas d’Adrien Rabiot n’a pas été géré à la perfection par le staff parisien, malgré un temps de jeu assez conséquent pour un joueur de son âge et l’effectif autour de lui. En effet, on pourrait reprocher à la direction parisienne le recrutement de Y. Cabaye l’hiver dernier, qui ne semblait pas être une priorité, mais qui barre clairement un peu le chemin au jeune milieu de terrain. De plus, et c’est peut-être aussi le cas pour Kingsley Coman, il est possible que la prolongation de contrat soit arrivée un peu tard, comme un manque de confiance, ce qu’a ressenti aussi le joueur aujourd’hui à la Juventus alors qu’il devait signer son premier contrat pro cette année. Cependant, il n’est pas pensable de tout mettre sur les épaules du club, et la gestion de la famille Rabiot n’est en rien meilleure.
En effet, ce mercato est certainement encore pire pour Rabiot, étant allé à la limite du clash, avec un retour ce lundi en retard (il s’en est excusé en parlant d’un problème d’avion), une « blessure » à l’entraînement qui semblait plutôt provenir d’une non envie de s’entraîner avec le PSG. Et maintenant il refuse catégoriquement de prolonger, une attitude risquée. Surtout lorsque l’on voit les clubs évoqués : Arsenal ou AS Rome, où il sera très compliqué se faire plus de place qu’à Paris. En tout cas, les supporters en ont après lui alors que sur presque tous les sites ils demandent « qu’il joue en CFA » ou « soit laissé en tribune« , afin de « lui apprendre un peu« . Compliqué alors pour lui de revenir dans un effectif qu’il a voulu quitter à tout prix, bien que Laurent Blanc ait déclaré en conférence de presse « tout se passera bien, des situations comme cela ça arrivent, on fera avec », d’autant plus au Parc des Princes, où vraisemblablement des sifflets l’attendent. Au pire, il ne devrait falloir plus que quelques mois de patience à A. Rabiot, dont le départ devrait être acté cet hiver à moins d’un retournement de situation, seulement, la patience n’apparaît vraiment pas comme son point fort.