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Sakho : « Je ne voulais plus faire joli et « made in PSG »»

Désormais joueur de Liverpool, Mamadou Sakho va faire son retour à Paris vendredi à l’occasion du match de l’équipe de France face à l’Australie qui se déroulera au Parc des Princes. Un rendez-vous particulier pour le natif de la capitale, qui assure qu’il n’avait plus rien à faire au PSG et qu’il ne regrette donc aucunement d’être parti en Angleterre.

« Quand il était joueur, Laurent Blanc aussi a fait des choix en fonction de la sélection. Là, je ne peux être que très content de revenir à Clairefontaine. Il fallait quitter Paris pour retrouver les Bleus. Car tout joueur de haut niveau travaille pour ça. Je sais qu’on a beaucoup parlé sur moi. Mais être sélectionné de nouveau prouve beaucoup de choses. Par exemple ? Que j’ai toujours le niveau. Surtout, que je ne suis pas parti dans un grand club à cause de la concurrence. A Liverpool, il y a aussi de très bons joueurs à mon poste. Mais cette concurrence est saine. A Paris, c’était devenu plus compliqué. Je ne veux casser du sucre sur le dos de personne. Sur Paris, je pourrais dire pas mal de choses sur certains dirigeants mais cela ne servirait à rien. J’ai mis cela derrière moi et j’ai refermé la porte. Le jour où j’ai décidé de quitter le PSG, j’ai foncé tête baissée. Ma décision a été mûrement réfléchie. J’ai vu beaucoup de choses qui heurtaient mes principes. Avant d’être des joueurs de foot, nous sommes des hommes. A Paris, je n’ai pas toujours senti du respect. Je ne voulais plus me sentir comme un numéro qu’on met dans un coin pour faire joli et « made in PSG ». Et je rajoute que je n’ai pas fait un choix financier. Sinon, j’aurais attendu janvier pour partir libre. Mais personne ne pouvait acheter mon plaisir de jouer. Pester sur le banc de touche comme Ménez ou Gameiro ? Cela m’a traversé l’esprit mais j’ai géré différemment. Avec plus de recul mental. Je ne cherche pas à être compris des gens. J’ai quinze ans de carrière devant moi et je veux les savourer. A partir du moment où cela ne colle plus, il fallait passer à autre chose. J’aurais eu du temps de jeu avec la blessure de Thiago Silva ? C’est du passé. Je ne pouvais plus porter ce maillot cette saison donc je ne raisonne pas ainsi. Mais je reste un supporteur à vie de Paris. J’ai vu le match contre l’OM dans un restaurant. A chaque but, je me suis levé pour chanter « Ici c’est Paris ». Le match de vendredi au Parc face à l’Australie ? Je ne veux pas m’imaginer en train de jouer ou pas ce match. Le coach fait des choix et je n’ai pas à avoir d’exigences sous prétexte que c’est le Parc. Le plus important est ailleurs. Aujourd’hui, je suis tout simplement heureux. J’ai l’impression de revivre mes débuts. J’avais l’esprit pollué par trop de choses. C’est un nouveau départ avec les Bleus. Je revis. Il n’y a plus personne pour me mettre des bâtons dans les roues et stopper ma progression », a raconté l’international français dans un entretien accordé au Parisien, avant de revenir sur son discours émouvant avant le dernier PSG-Monaco au Parc des Princes.

« Certains ont dit que je n’aurais pas dû faire ça vis-à-vis de Liverpool. (Ironique.) A eux, je m’excuse d’avoir passé la moitié de ma vie à Paris, d’avoir eu des éducateurs qui m’ont aidé à grandir en tant qu’homme. Plus sérieusement, il est évident que j’ai un lien très fort avec le PSG et que je ne pars pas sans émotion. Surtout que… Je ne sais pas si je dois le dire…Au moment de ce discours, j’ai pensé très fort à mon père Souleymane qui est parti quand j’avais 13 ans… (Silence.) Ma mère était dans les tribunes et je me suis dit que j’aurais aimé aussi voir mon père me regarder à cet instant. Je sais qu’il aurait été fier de son fils. Et là, les larmes ont coulé. Quoi qu’il arrive, je reviendrai vivre à Paris. Quand je suis parti, Nasser (NDLR : al-Khelaifi) m’a félicité et dit que la porte serait toujours grande ouverte pour moi au PSG. Mais mon présent, c’est Liverpool, a-t-il rappelé, avant de raconter ses premières semaines passées sur les bords de la Mersey. Je viens de trouver ma maison dans la banlieue de Liverpool, pas loin de celle de Steven Gerrard. Concernant la conduite, je me suis retrouvé une ou deux fois à droite (sourire). Mais je vais prendre un chauffeur. Ce sera plus facile. Je prends des cours d’anglais. Quant au foot, il n’est pas vécu de la même façon. Je suis en apprentissage et j’écoute les consignes du coach. C’est drôle, il m’appelle Killer (NDLR : « tueur ») ! Sur le terrain, j’essaie de m’adapter à mes coéquipiers. Et ça va de mieux en mieux car j’ai besoin de communiquer. Des regrets d’y être allé ? Pas un seul ! Je suis fier de ce choix. Le montant de mon transfert (19M€ hors bonus, ndlr) ? Ce chiffre m’a un peu surpris. Mais vous savez, je suis croyant. Il y a un destin qui m’attend et comme j’ai toujours été sérieux dans mon travail, je devais m’en sortir par le haut.»

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