Club
Ménez, Sakho et Verratti sont « intransférables »
En plus d’avoir longuement évoqué son avenir (voir l’article « C’est du 50/50, je veux tout clarifier »), Carlo Ancelotti a fait un petit bilan de la saison et s’est exprimé sur le mercato, avec notamment les situations de Mamadou Sakho et Jérémy Ménez.
S’il n’est pas certain d’être à Paris la saison prochaine et qu’il n’a pas parlé du mercato avec les dirigeants, le technicien italien est toujours aussi admirateur du talent de Jérémy Ménez et n’hésite pas à le déclarer intransférable, tout comme Mamadou Sakho et Marco Verratti. « On n’en a pas encore parlé (du mercato). On a eu beaucoup de choses à faire jusqu’à présent. Mais l’épine dorsale est constituée. L’équipe est déjà compétitive. Il faut seulement la renforcer un petit peu. Ce que je pense de Ménez ? Ce que tout le monde pense de lui. Grand talent mais irrégulier. Quelquefois énervant (il sourit.). Jérémy doit comprendre que, pour tirer ses qualités, il doit être plus régulier, a demandé Carletto, qui sait que Sakho et Ménez sont suivis par Monaco mais qui n’a pas l’intention de les laisser partir. Non. Pas à Monaco. Ce sont deux jeunes joueurs et ces jeunes font partie du futur du PSG, comme Verratti. Ils sont intransférables. »
Ancelotti est donc ensuite revenu sur la saison qui va bientôt s’achever et les incidents qui ont éclaté lundi soir lors de la remise du trophée de Champion de France, au Trocadéro. « C’est une déception pour moi, surtout par rapport à toutes les personnes qui aiment le PSG. Sur le moment, nous n’avons pas compris, parce qu’il y avait beaucoup de confusion. Nous sommes restés sur place dix minutes. Nous avons compris les problèmes une fois de retour au Parc des Princes. Je n’avais jamais connu ça. La saison a été fatigante, très fatigante. Quand tu as une équipe déjà en place, organisée, comme ça m’est arrivé à Milan et à Chelsea, c’est plus facile. Là, il fallait construire avec de nouveaux joueurs, un nouveau projet, il fallait changer la mentalité des joueurs. Beaucoup d’entre eux n’avaient pas l’habitude du haut niveau. Si le vestiaire a été difficile à gérer avec les Français et les étrangers ? Au début, oui. Nous avons rencontré des problèmes de relations. On avait vingt-neuf joueurs à gérer, c’était beaucoup. Parce qu’il y a toujours des joueurs mécontents de ne pas jouer. Les entraînements sont plus difficiles, il n’y a pas une bonne ambiance et une bonne intensité. Après janvier, des joueurs sont partis et les choses se sont améliorées. Je pense aussi que ceux qui sont restés ont vraiment pris leurs responsabilités à ce moment-là. Il y a eu aussi ce moment avec Ibra, qui a compté. A la mi-temps de PSG-Troyes, il était énervé dans le vestiaire. Il a parlé aux joueurs et, après, les choses se sont améliorées. Je parle souvent de Paul (Clement), mais Claude (Makelele) a été fantastique. Il a été une belle surprise. Il a beaucoup de charisme et il m’a aidé dans la relation avec les joueurs français. Si on a douté dans la course au titre ? Jamais. Nous avons connu beaucoup de problèmes et commencé par trois nuls. Mais j’ai toujours eu à l’esprit que cette équipe était individuellement la meilleure. C’était donc le problème de l’entraîneur (rire). Peut-être ai-je parfois commis des erreurs. Par exemple, lorsque j’ai laisse Blaise sur le banc pour le premier match. Mais les joueurs ont aussi des des erreurs dans leur comportement. Ils n’ont pas toujours été disciplinés. Il fallait aussi en passer par là pour améliorer l’équipe. Si j’ai été déçu par les parcours en Coupe ? L’événement le plus brutal pour moi a été la défaite contre Evian. Je peux comprendre les défaites contre Rennes ou Nice. Il y avait des problèmes de relations entre les joueurs, le jeu n’était pas clair mais face à l’ETG, c’était uniquement un problème d’attitude. Et ce n’est pas possible de perdre la Coupe comme ça. J’ai eu honte. Je l’ai dit au groupe. J’étais tellement énervé à la fin que j’ai donné un coup dans une valise qui a atterri sur la tête d’Ibra (rires), a-t-il rigolé, avant de tresser des lauriers à Zlatan Ibrahimovic, l’homme de la saison selon lui. Juste après le match de Lyon, je lui ai dit : « C’est le moment où tu dois me remercier parce que je t’ai fait gagner le Championnat. » Il m’a répondu : « Avec plaisir » (il éclate de rire). Ibra a été la clé de la saison, pas seulement pour les buts qu’il a marqué mais aussi pour la manière dont il a transformé ses partenaires en compétiteurs. Il a parfois pu se montrer brutal sur la forme, mais les joueurs aiment Ibra. Aujourd’hui, parmi les joueurs qui peuvent faire la différence à eux seuls, il y a Ronaldo, Messi et Ibra. Aucun autre. »