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Thiago Silva : « M’inscrire au PSG dans la durée »
Ce soir, Thiago Silva sera le capitaine d’une équipe du PSG qui jouera l’un des matches les plus prestigieux de son histoire. Le défenseur brésilien, qui se plaît de plus en plus à Paris, attend avec impatience ce choc face au Barça, une équipe qu’il aurait pu rejoindre l’année dernière.
« Oui, l’été dernier, le Barça était entré en contact avec mon agent (Paolo Tonietto). C’est un club où tous les joueurs rêvent un jour d’évoluer. Quand j’étais enfant j’en rêvais aussi, mais ça ne s’est jamais réalisé. Quand Barcelone est venu l’an passé, je discutais déjà avec le PSG. J’avais même donné ma parole à Leonardo que si je quittais Milan ce serait pour signer à Paris. À partir du moment où je donne ma parole, je ne reviens plus en arrière. Les clés tactiques contre le Barça ? Rester tranquilles et concentrés de la première seconde à la dernière. Ne pas oublier que la qualification se jouera sur deux matches, et pas seulement à l’aller. Barcelone est une équipe qui maîtrise énormément le ballon et qui presse beaucoup l’adversaire quand elle le perd. Garder beaucoup le ballon, ça limite forcément les chances de l’adversaire de jouer. On le sait d’avance. C’est pourquoi il faudra rester calmes et exploiter la moindre faille qui apparaîtra chez eux. Des failles, il y en aura, à l’aller comme au retour. Dans ces moments-là, on devra être forts et efficaces. Leur point faible ? Toutes les équipes en ont un, nous comme eux. On sait qu’ils ont peut-être un tout petit point faible, mais je n’en parlerai pas avant le match. Ce sera dur pour nous, comme ce sera dur pour eux… On n’atteint jamais les quarts de finale de la C 1 sans le mériter. Sur le terrain, il y aura deux équipes déterminées à remporter cette compétition. Leo Messi ? C’est un joueur extrêmement agile et rapide, très doué dans la conduite de balle. Il n’est pas par hasard le meilleur joueur du monde depuis quatre ans. Il faut le respecter, bien sûr, et dans l’idéal, l’empêcher de prendre de la vitesse ou de trouver des espaces. Si j’ai demandé des conseils à Mexès ? Non, je n’ai parlé avec presque personne du Milan depuis son élimination. Le seul avec qui j’ai des contacts réguliers, c’est avec mon ami Mathieu Flamini. Au fond, on n’a besoin de personne pour savoir que ça va être compliqué. Mais ils auront aussi une forte pression. Dans notre vestiaire, personne n’a peur d’eux. Tout le monde brûle d’envie de jouer ce match et rêve d’éliminer Barcelone. Je sens notre groupe très concentré. Qui ne le serait pas ? C’est peut-être le match de notre vie… , a rappelé le capitaine de la Seleçao dans L’Equipe, avant donc d’avouer qu’il était de plus en plus heureux à Paris et qu’il avait l’intention de porter très longtemps le maillot du PSG. J’aurai toujours la nostalgie des bonnes choses. Je suis nostalgique de Rio de Janeiro, de mes années à Fluminense (2006-2009), je suis nostalgique de Milan (2009-2012), du club comme de la ville. Demain, si je devais partir du PSG, je serais nostalgique également. Paris me manquerait. Parce qu’avec le temps, j’ai appris à aimer Paris. Il m’est même difficile, aujourd’hui, d’envisager de partir. Au début, je ne connaissais pas du tout cette ville, je ne comprenais rien à la langue. Tout était un peu confus. J’arrivais d’un autre pays. Pendant deux mois, je venais à l’entraînement en traînant ma tristesse. Puis j’ai repris confiance et senti que l’ambiance dans le groupe s’améliorait peu à peu. Je me sens beaucoup mieux dans ma vie aujourd’hui, et cela se ressent aussi sur le terrain. Désormais, je suis très heureux ici. Même si le football est imprévisible, j’ai même très envie de m’inscrire au PSG dans la durée. Pourquoi je retourne me soigner à Milanello ? Parce qu’en quittant Milan, j’ai quitté mon physiothérapeute brésilien, Marcelo Costa, dont je suis très proche. Adriano Galliani (le vice-président de l’AC Milan) l’avait fait venir en Italie. J’ai une immense confiance en lui. Il connaît mon corps comme personne d’autre. Marcelo, je le connais depuis Fluminense. Galliani, un grand dirigeant, m’a autorisé à revenir quand je le souhaitais pour le consulter. Alors, à chaque fois que je suis blessé, comme il lui est difficile de s’absenter pour venir à Paris, c’est moi qui vais le voir là-bas. »
Thiago Silva a également évoqué sa passion du football et sa volonté de progresser à chaque instant. « Je travaille beaucoup, je respire le football vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chez moi, je regarde beaucoup de matches de différents Championnats, de Première comme de Deuxième Division ! Même quand je vais au restaurant, j’aime bien quand un match est diffusé sur un écran. Je vis du football. Je dépends du football. Impossible de m’en passer. Même quand je sors d’un match, je rentre chez moi et… je regarde du foot ! J’observe et je m’en sers dès le lendemain, à l’entraînement, avec l’idée de progresser encore. Des exemples ? Quand j’ai commencé ma carrière professionnelle, j’admirais le Paraguayen Carlos Gamarra. Ensuite, j’ai toujours beaucoup aimé Juan, l’international brésilien, qui a longtemps joué à l’AS Rome (2007-2012). J’admire aussi Rio Ferdinand, Alessandro Nesta et Nemanja Vidic. Tous ces joueurs m’ont inspiré », a raconté le N°2 parisien, qui fait partie aujourd’hui de ce panel des grands défenseurs centraux, incontestablement.