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Riolo : « Etre en quart suffit amplement au PSG »
Daniel Riolo a livré son analyse sur le match de mercredi soir face entre le PSG et Valence. Conscient que les Parisiens n’ont pas fait un grand match, le journaliste sportif estime que le club de la capitale a rempli avec brio sa mission, à savoir aller le plus loin possible en Ligue des Champions.
« Une qualification tranquille, sans stress, sans suspense, c’était la mission des Parisiens. Conforter l’impression du match aller. Qu’est-ce qui a poussé Ancelotti a changé d’approche, le résultat acquis à Mestalla ou le nombre d’absents ? Gameiro aurait pu remplacer Ibra, mais c’est finalement, comme annoncé la veille dans l’After, avec Lucas et Lavezzi devant et Chantôme au milieu que le PSG débute. En 442 sur la feuille de match, même si on sait que Chantôme n’est pas vraiment à l’aise dans le couloir droit. Les bonnes nouvelles, ce sont les présences de Motta et Silva. Le capitaine est associé à Alex. Sakho est bel et bien le n°3 au poste, mais on le savait déjà. Et puisque Valence doit marquer, Valence fait le jeu. Ça arrange Paris. Mais un peu comme à l’aller, Valence semble plutôt impuissant offensivement. L’implication du PSG est à la hauteur du match et les espaces sont rares pour les Espagnols. Sans être trop bas, le PSG contient son adversaire et accélère à chaque récupération. Le seul problème des Parisiens est peut-être le manque de profondeur. Il n’y a pas de vrai 9 et sur certains coups on ne peut pas s’empêcher de le penser. L’impression est que Paris est supérieur, mais les buts inscrits tôt il y a 3 semaines avaient rendu la sensation forcément plus nette. En gardant l’état d’esprit affiché durant la première période, il est assez difficile d’envisager Valence en mettre 2. Le seul bémol, c’est une tendance parisienne a parfois tarder dans les relances, à perdre quelques ballons dans ses 40 mètres. Le 0/0 à la pause est logique puisqu’on n’a presque pas vu d’occasion de but. Un 0/0 qui va très bien au PSG. Le doute concernant la gestion des 40 mètres prend forme très vite en seconde période. Valence n’est pas encore passé en mode « on lâche tout » que Chantôme rate une relance que Matuidi ne peut sauver. C’est banal de dire qu’à ce niveau-là ce genre de choses ne doit pas exister. Jonas en profite. A 1/0 pour Valence, le PSG n’est plus à l’abri d’une grosse claque. Ancelotti change Motta pour Gameiro. Le milieu va devoir assurer, d’autant que l’entrée de Banega à Valence a rendu l’adversaire plus consistant dans le jeu. Le coach de Valence sent le coup jouable et modifie ses plans peu à peu pour rendre son équipe toujours plus offensive. La qualification du PSG s’obtiendra à la « baston.» C’est d’ailleurs sur ce thème que Lavezzi arrache l’égalisation après un gros travail de Gameiro. C’est poussif, mais la volonté, la rage sont là. Le 2e but de Valence n’élimine plus Paris. Un PSG qui a surtout besoin de retrouver confiance et calme. Le « fameux » caractère, expression favorite d’Ancelotti, c’est maintenant qu’il faut le montrer. Dans le jeu, Valence ne progresse pas beaucoup. Mais à force de reculer, Paris offre des coups francs, des corners. A chaque fois, ce sont des situations de tensions. Incontestablement en vrai 442 avec Lucas à droite et Gameiro devant, Paris est mieux, plus équilibré. A un quart d’heure de la fin, Valence envoie « All-In ». Valdez vient pour creuser l’axe adverse. Paris ne tient plus un ballon au milieu et recule dangereusement. Les contres, quand ils existent, ne sont pas élaborés. Ce sont des longues « tatanes » devant. Il reste 10 minutes quand Ancelotti lance Sakho. C’est curieux. La défense, même bousculée tient très bien. Pourquoi changer un secteur aussi sensible ? Maxwell s’avance alors légèrement côté gauche. Paradoxalement, sur les dernières minutes Valence ne parvient pas à mettre le feu. Il reste un dernier corner à repousser. Le PSG tient ainsi sa qualification. Elle n’aura pas été tranquille, loin de là. Mais pour une première saison à ce niveau, être en quart suffit amplement aux Parisiens. Les mentions spéciales : La charnière et surtout Silva, un monstre. Matuidi, absolument stupéfiant. Lavezzi, comme d’habitude. L’entrée de Gameiro doit enfin être soulignée », a analysé Riolo sur son blog.