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Ancelotti : « Je vois mon futur au PSG »
Lors d’un entretien accordé aux quotidiens Le Parisien et L’Equipe, Carlo Ancelotti a balayé tous les sujets, du Clasico à la situation de Lavezzi en passant par le rendement de Zlatan Ibrahimovic.
Face à Porto, Carlo Ancelotti estime que tous les joueurs n’ont pas été à la hauteur de l’évènement. « Je reconnais que c’était un match difficile, mais il me semble qu’on pouvait faire mieux. On a manqué de courage et d’expérience chez certains joueurs. Mais ce n’est pas un problème individuel. Regardez : Matuidi a été le meilleur joueur sur le terrain avec Sakho. Le problème est collectif. Car l’intensité n’est pas la même que lors d’un match de championnat, a expliqué l’entraîneur du PSG, avant de justifier le fait d’avoir laissé Javier Pastore sur le banc. Il peut enchaîner trois rencontres, mais pour avoir une bonne ambiance et une bonne atmosphère, je veux donner la possibilité à d’autres joueurs comme Gameiro ou Nene, qui sont très bons, d’être utiles. Aujourd’hui, je pourrais toujours mettre la même équipe mais si je fais ça, j’arrive en décembre avec onze joueurs fatigués et dix-sept autres démotivés. C’est la raison pour laquelle j’effectue ces changements. Cela permet aussi d’éviter les blessures. »
Et s’il reconnait que des joueurs comme Nene n’ont pas montré grand chose, il sait aussi que Zlatan Ibrahimovic aurait pu aider davantage son équipe.« Il n’est pas à 100%. Il manque un petit peu de réactivité. On travaille spécifiquement là-dessus. Mais même à 90%, il est pas mal. (Sourire.) S’il n’a pas de problème de récupération et pas de problèmes physiques, il joue. C’est un joueur très important. Je ne cherche pas à construire l’équipe autour de lui. Nous avons notre propre identité et Ibra utilise ses qualités pour améliorer notre jeu. Tous les attaquants que j’ai connus sont un peu égoïstes. Ibra est tout le contraire. Parfois, il préfère donner une passe décisive que marquer. Inzaghi, par exemple, ne pensait qu’au but. »
Dimanche soir, le PSG affrontera Marseille lors de la 8ème journée de Ligue 1. Ancelotti fera en sorte que ses joueurs ne fassent pas le même match que la saison dernière au Stade Vélodrome lorsque Antoine Kombouaré tenait les rênes de l’équipe (3-0).« J’ai vu ce match. Premièrement, gagner à Marseille nous permettrait de prendre la tête de la L1. Après les trois matchs nuls du début de saison, ce serait bon. Ensuite, Marseille est une équipe qui va batailler pour le titre mais ce match ne décidera de rien. Néanmoins, on en connaît l’importance pour tout le monde, à commencer pour les supporteurs. Mais je ne veux pas rajouter de la pression sur cette rencontre. Nous allons jouer notre football dans un match difficile avec beaucoup d’intensité. Ce n’est pas trop tôt pour s’installer en tête. Si on a la possibilité, c’est très bon pour tout le monde. Il faut le faire. Je n’aime pas dire qu’un match de football, c’est la guerre. Ce clasico reste un match important, excitant à jouer avec tout un stade contre toi. Je connais bien l’ambiance à Marseille. J’ai joué là-bas en 1991 avec Milan et on avait perdu. Je me souviens même qu’il y avait eu une panne d’éclairage. (il rit.) C’est un mauvais souvenir. L’ambiance est très chaude. Les supporteurs sont vraiment derrière leur équipe. Marseille me fait penser à Naples, a analysé le technicien italien, qui sait que le titre de Ligue 1 ne sera pas simple à atteindre. Je ne pense pas que ce sera facile. Objectivement, nous avons plus de possibilités que les autres clubs parce que nous avons plus de qualités, une équipe meilleure que la saison dernière et des joueurs qui connaissent mieux mes méthodes de travail. Financièrement, nous avons plus investi que les autres. Mais la Ligue 1 est en train de s’améliorer. Beaucoup d’équipes sont bien organisées défensivement. Physiquement, il y a beaucoup de joueurs forts. Donc, rien n’est facile. »
Face à Porto, Marco Verratti n’a pas été aussi influent dans le jeu que lors des matches de championnat. Ancelotti le sait et estime qu’il n’y a pas lieu de comparer son joueur à Xavi, une des stars du Barça.« Xavi est très libre sur le terrain et joue de manière plus offensive que Verratti. Lui, c’est un milieu de terrain défensif. Dans sa position, il peut devenir le meilleur joueur d’Europe. J’avais dit que les changements de jeu seraient très importants lors de ce match. La clé, c’était donc le milieu. On peut le faire à partir des latéraux, mais moi, je préfère que ce soit le milieu. Comme Porto, qui a beaucoup pressé et qui a pu changer le jeu. Verratti n’a pas été assez efficace dans ce domaine. »
Enfin, Carletto est revenu sur les difficultés de Lavezzi et les rumeurs faisant état d’un surprlus de sorties dans les nuits parisiennes de l’Argentin, avant d’évoquer la dernière déclaration de José Mourinho selon laquelle le PSG n’avait pour l’instant pas besoin d’un entraîneur comme lui. « Lavezzi ? C’est de la malchance. Il est normal. Il est jeune, il va parfois au restaurant comme tout le monde. Depuis qu’il est ici, il a usé de malchance : expulsion, blessure en sélection, autre blessure ici. Après la prochaine trêve internationale, il pourra rejouer. Ses sorties nocturnes ? Je ne suis pas le père de Lavezzi, je suis son entraîneur. Je le juge sur le terrain. Sa vie privée est son problème. Je ne peux pas contrôler ce que les joueurs font la nuit à Paris. Je pense juste qu’il est important d’avoir une bonne hygiène de vie. Mourinho ? Je suis effectivement très content d’être ici. J’ai un bon feeling à Paris : avec les joueurs, les supporteurs et le club. Je vois mon futur au PSG. J’espère rester. (Malicieux.) Si le club me propose un contrat de vingt-quatre ans, je suis d’accord ! Vous pouvez peut-être m’aider en l’écrivant dans votre journal. (Il rit.) Surtout après ce qu’a dit hier Mourinho. Mourinho devra attendre beaucoup de temps ! », a conclu Ancelotti, qui a signé un contrat de deux ans et demi au PSG et qui pourrait donc bien prolonger l’aventure si tout se passait bien d’ici la fin de l’année prochaine.