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Kimpembe revient sur sa fierté d’avoir été capitaine du PSG et évoque son statut
En ce début de saison, le Paris Saint-Germain va se présenter avec un nouveau visage. Exit Thiago Silva (défenseur et ex-capitaine de 35 ans) et Edinson Cavani (33 ans, meilleur buteur du club 200 buts), place au PSG nouveau. Même si tout ne va pas changer, on assistera à l’avènement d’un tout nouveau capitaine, certainement Marquinhos (défenseur central de 26 ans) avec Presnel Kimpenbe (défenseur de 25 ans) qui sera probable en numéro 2 ou 3. Le Titi revient dans L’Equipe sur cette nouvelle saison qui approche qu’il va aborder dans la peau du vice capitaine. Il parle aussi de la particularité de ce rôle.
« Ce que ça représente ?
Beaucoup de fierté et de responsabilité. Si c’était à prendre, je le prendrais volontiers. Mais je sais que “Marqui” est le nouveau capitaine. Je suis quelqu’un qui aime les défis, les responsabilités, et qui aime la pression. C’est un rêve de tout titi de pouvoir, un jour, devenir capitaine de ce club. »
Depuis l’arrivée de Thiago Silva en 2012, le PSG n’a pas changé de capitaine. Successivement, Carlo Ancelotti (2011/2013), Laurent Blanc (2013/2016), Unaï Emery (2016/2018) et Thomas Tuchel (depuis 2019) ont fait confiance au Brésilien pour assurer ce rôle si important dans une équipe. Le départ d’O Monstro (surnom donné au défenseur brésilien), constitue une mini-révolution au PSG. Souvent admiré, parfois décrié, il se place tout en haut dans la grande liste des meilleurs défenseurs de l’histoire du club. Kimpembe devra donc être à la hauteur maintenant qu’il va avoir encore plus de responsabilités. Et il n’est pas du tout inquiet.
Kimpembe « J’aime bien dégager un état d’esprit positif »
« J’ai l’image d’un joueur plus dans l’amusement que le sérieux ?
Franchement, ça ne me dérange pas. Moi, je sais ce que j’ai à faire au quotidien. Il y a un Presnel qui est sur le terrain et il y a un Presnel dans la vie de tous les jours. J’aime bien dégager un état d’esprit positif. La performance sur le terrain, c’est quelque chose de différent.
J’ai toujours été comme ça. J’ai cette joie-là en moi. Après, je sais que, quand je suis sur le terrain, je donne tout ce que j’ai et, mes coéquipiers, je pense qu’ils sont contents de pouvoir avoir un guerrier à côté d’eux. C’est aussi ça, je pense, être un leader, non ? »
Kimpembe « Ce qui m’arrive, ce n’est pas un hasard«
Dans le fond, je pense que les gens sont déjà au courant. Tout le monde sait que je ne suis pas seulement le mec qui chambre. Et ce n’est pas un souci que d’autres ne le pensent pas. Je sais ce que j’ai vécu, ce que j’ai fait depuis des années pour arriver là. J’ai beaucoup souffert la saison passée avec ma pubalgie. J’ai su aussi prendre des décisions. J’ai pris quelqu’un qui s’occupe de ma nutrition à la maison, des coaches personnels pendant le confinement. Ce qui m’arrive, ce n’est pas un hasard »
En cette fin de saison, avec le Final 8 à la clef, le PSG est apparu plus soudé que jamais. Déjà vu du côté du Parc des Princes lors de la qualification du club pour les quarts de final face au Borussia Dortmund, cet état d’esprit a été l’un des fils conducteurs lors des matchs clefs en Ligue des Champions. Cette ambiance festive est représentative des joueurs que comprend cet effectif. En effet Kimpembe, Neymar (attaquant de 26 ans) et d’autres dans leur sillage ont su donner une âme à ce PSG trop souvent catalogué comme une simple somme d’individualités. Les arrivées de Keylor Navas (gardien de 33 ans) et de Ander Herrera (milieu de 31 ans), ont aussi contribué dans la cohésion de cet effectif de qualité.
Kimpembe, le titi devenu « grand »
Cette saison, on devrait retrouver Marquinhos (défenseur de 26 ans) comme capitaine et Kimpembe devrait être vice capitaine. Le Titi de 25 ans n’a pas volé ce statut, il se défend, et on le comprend. Pourquoi ne pose t-on pas la question à Neymar si son image « d’ambianceur » est compatible avec son rôle de leader technique sur le terrain ? Kimpembe a prouvé ces dernières années qu’il n’avait pas volé sa place au sein de cette équipe de haut niveau. Il a su montrer sa force, dans son engagement sur le terrain, ses tacles. Dur dans les duels, il prend peut-être quelques cartons en trop, mais il ne cesse de monter en puissance et apporte une agressivité qui fait du bien. Il gomme petit à petit ses défauts, comme son manque de concentration et continue de s’améliorer dans l’utilisation du ballon. De plus, le jeune défenseur français a encore une belle marge de progression notamment sur les duels aériens, pour être plus précis.
Son ancienneté au club fait de lui un vice capitaine en puissance et au regard de ce qu’il représente, c’est mérité. A lui de franchir un cap au PSG comme en équipe de France, car il l’a montré, c’est un formidable combattant dans une équipe. Et la joie qu’il dégage hors terrain n’enlève en rien sa détermination dès qu’il rentre sur une pelouse de football.