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Herrera évoque l’absence des supporters, l’envie d’entraîner des jeunes et l’importance de l’écoute
Ander Herrera, milieu de 31 ans arrivé au Paris Saint-Germain l’été dernier après la fin de son contrat à Manchester United, a répondu à quelques questions au micro de PSG TV. L’occasion pour l’Espagnol d’évoquer la période particulière à vivre avec des stades presque vides, mais aussi la façon dont la progression se fait au fil des années, son idée d’être d’entraîner des enfants et jeunes joueurs à l’avenir, ainsi que l’importance selon lui de l’écoute des critiques pour avancer en tant que joueur.
Herrera « Sans les supporters, le football perd son sens. »
Une période difficile avec des matchs avec moins ou pas de supporters ?
Pour moi, l’un ne va pas sans l’autre. Je ne sais pas il y a combien de temps, mais le football a été créé par les fans. Sans les supporters, le football perd son sens. C’est mon opinion. Quand j’étais jeune, j’allais dans le stade de mon club, le Real Saragosse. Je rêvais de jouer devant 40-45 000 supporters derrière moi.
Même si tu joues à l’extérieur et qu’ils ne sont pas très gentils avec toi, c’est le sentiment que tu veux avoir quand tu es un joueur de football. En ce moment, nous ne pouvons pas avoir cela et c’est très triste. Mais c’est la situation mondiale actuelle et nous n’allons pas changer cela.
Herrera « C’est pas à pas que l’on progresse et que l’on apprend. »
Toujours en train de progresser ?
Avoir de bons entraîneurs quand vous êtes enfant est très important. Je suis très reconnaissant envers les entraîneurs que j’ai eus. Bien sûr, on apprend toujours grâce aux entraîneurs et par toi-même, en t’adaptant aux nouvelles choses. Quand on vous êtes enfant, vous suivez simplement le ballon. Mais après quelques années, on comprend que si on reste à un poste, que l’on ne court pas comme un fou, peut-être que tu ne vas pas être trop fatigué et que quand tu auras le ballon tu serais plus frais pour jouer. C’est pas à pas que l’on progresse et que l’on apprend.
Nous avons de grands talents. Et vous pouvez voir dès le premier jour avec nous et après 5-6 mois, ils sont des joueurs complètements différents. C’est pour cela que j’aime le football. J’aime cette partie du football. A l’avenir, je ne suis pas sûr de continuer à travailler avec des professionnels car c’est très exigeant et stressant. Une de mes options est de travailler avec les enfants, assurer le développement de jeunes joueurs, car je pense que c’est très agréable de les voir progresser.
Herrera « même si c’est un peu douloureux sur le moment, tu en tires des leçons pour le futur. »
Un conseil pour aider les joueurs du centre de formation ?
Pour chaque poste, je conseillais d’écouter, d’accepter la critique. Je ne pense pas qu’un entraîneur puisse dire quelque chose à un joueur pour le blesser. Il faut toujours la prendre de la bonne manière. De nos jours, parfois, les enfants ne prennent pas toujours les critiques de la bonne manière. Je pense que c’est la clef : écouter, même si c’est un peu douloureux sur le moment, tu en tires des leçons pour le futur. Je pense que c’est la clef pour les joueurs du centre de formation. Si j’ai la chance de parler avec leur, je leur dirais cela.
Retrouvez ci-dessous notre dernier podcast à propos de Nice/PSG : Debrief d’une victoire satisfaisante, mais au score un peu flatteur ?
https://www.youtube.com/watch?v=Owf7beu83II