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Pastore évoque son passage au PSG, le manque de difficulté en Ligue 1 et la talent de Neymar
Javier Pastore, milieu offensif de 30 ans de l’AS Rome et de l’Argentine (29 sélections), a joué pendant 7 ans au Paris Saint-Germain de 2011 à 2018. Au cours d’une interview accordée à TyC Sports, El Flaco est revenu sur ce qu’il a vécu à Paris et n’a pas hésité à placer le niveau de la Ligue 1 comme un problème pour le club parisien dans son ambition de remporter la Ligue des Champions.
« C’était un très beau projet, j’ai beaucoup grandi en tant que joueur. J’ai pu jouer avec mes idoles, avec des références du football mondial, c’était beau de pouvoir être aux côtés d’autant de joueurs de ce niveau et d’avoir été dans le club pendant sept ans. J’ai été le premier à arriver avec les nouveaux propriétaires du club en 2011 et j’ai vu la progression jusqu’au jour de mon départ. Il y a eu de nombreux changements, pour toujours améliorer et faire grandir l’équipe.
Pastore « Peut-être qu’il passe un mois en France à jouer avec des équipes qui l’affaiblissent. »
La Ligue 1 ?
Dans le championnat de France ces dernières années, le PSG est de loin supérieur aux autres, avec de grandes qualités individuelles. Il arrive que les matchs soient pliés en première mi-temps. Alors, vous ne continuez pas à travailler au même rythme pendant 90 minutes. C’est ce qui est nécessaire dans les matchs de Ligue des Champions, où vous ne pouvez pas vous relâcher pendant la moindre seconde. Peut-être qu’il passe un mois en France à jouer avec des équipes qui l’affaiblissent. »
On apprécie toujours de voir l’affection de Pastore pour le PSG, où les supporters l’apprécient particulièrement. Il y a tout de même un sentiment de « gâchis » avec l’Argentin, qui a connu de nombreuses blessures qui l’ont coupé dans son élan quand il devait reprendre une place de joueur majeur de l’effectif. Il n’a que trop peu réussi à exprimer tout son talent dans la capitale. Mais on garde surtout le positif et lui en souligne beaucoup. Une belle aventure à laquelle il manque des victoires en Europe, comme pour tous les joueurs depuis le début du projet en 2011.
La Ligue 1 est souvent citée parmi les éléments qui expliquent ces échecs, certainement en partie à raison. On ne peut pas que le championnat de France habitue le PSG à devoir se donner à fond pendant chaque minute pour avoir une vraie de gagner. Il ne faut tout de même pas exagérer, car les Parisiens ont une certaine exigence à avoir. Chaque relâchement se voit et peut coûter des points. C’est aussi aux joueurs de la capitale de savoir faire les efforts pour faire le mieux possible peu importe la situation. Il n’est pas impossible de tout donner en Ligue des Champions. On l’a bien vu lors du 8e de finale retour contre le Borussia Dortmund le 11 mars dernier (une soirée à revivre ici).
Pastore « Je sais qu’il pense à devenir le numéro un. »
Enfin, Pastore a été invité à s’exprimer à propos de Neymar, attaquant de 28 ans arrivé au PSG en 2017.
« Je sais qu’il pense à devenir le numéro un, il a les conditions, il s’entraîne très bien. À chaque match, quand il va bien, il ne peut que gagner. Il pourrait donner beaucoup plus que ce qu’il a donné. Chaque joueur doit se retrouver au bon moment, dans une équipe qui peut vous aider à réaliser ce saut. Ce qui n’est pas facile, nous parlons du niveau de Messi ou Cristiano. »
Au Barça comme à Paris, il y a déjà eu le sentiment que Neymar pourrait faire plus. Sur ses 2 premières saisons au PSG, on a plusieurs fois eu le sentiment qu’il se reposait sur son talent et cherchait surtout à faire le spectacle. Cette année, le Brésilien semble avoir eu un déclic et a affiché une bien meilleure mentalité. Travailleur et collectif, il est un élément déterminant d’une saison réussie jusqu’ici. De quoi se rapprocher du rang de numéro 1 mondial, qui se serait concretisé en remportant un Ballon d’Or. Ce qui est sans doute un objectif du numéro 10 du PSG et du Brésil. A lui de faire le maximum en pensant à son équipe pour arriver. Car la récompense individuelle ne vient qu’avec les réussites collectives. Il y a de quoi espérer que cela viendra prochainement.