Maxwell revient sur son dernier match au PSG « je n’avais plus de jambes, plus de tête »

Scherrer Maxwell, ancien arrière gauche (janvier 2012 à juin 2017), coordinateur sportif (2017-2019) aujourd’hui ambassadeur du Paris Saint-Germain, s’est confié auprès de L’Equipe dans le cadre d’une série d’interviews avec des Brésiliens passés par le club de la capitale. L’occasion notamment de revenir sur son arrivée au club, d’évoquer Zlatan Ibrahimovic et Carlo Ancelotti, ainsi que de raconter son souvenir de la remontada subie en 2017. L’ancien latéral a aussi raconté ses 2 derniers matchs avec le PSG. D’abord contre Caen au Parc des Princes (1-1, 38e journée de Ligue 1), puis la finale de Coupe de France au Stade de France face à Angers (1-0). Des moments difficiles à gérer.

« Vous savez, quand vous commencez à accepter l’idée d’arrêter votre carrière, un film déroule dans votre tête. À ce moment-là, je n’avais pas encore complètement décidé d’arrêter. Puis j’ai senti la nécessité de relâcher. Pour moi, c’était difficile d’admettre que c’était mon dernier match au Parc. Tout le monde connaît mon sentiment pour le PSG et pour le Parc. Le jouer en sachant que c’était le dernier était vraiment difficile. Il n’y a pas une minute où je n’avais pas envie de pleurer. Malheureusement, on a fait match nul (1-1).

Maxwell « Ouf, la souffrance est terminée.”

Quand bien même le Championnat était perdu (Monaco avait remporté le titre), on n’avait pas envie de perdre ces deux points au Parc. Mais heureusement, il restait la finale de la Coupe de France contre Angers (1-0, le 27 mai), une semaine plus tard, au Stade de France, pour finir en beauté. (Il sourit) Au coup de sifflet final, on me voit embrasser Thiago Motta et je lui dis : “Ouf, la souffrance est terminée.” Je n’aurais jamais pu jouer la prolongation. J’étais cuit, je n’avais plus de jambes, plus de tête. Alors, à chaque fois que je vois Di Maria(auteur du corner à l’origine du csc de Cissokho, 90 e +2), je le remercie pour ça. Sinon, j’aurais pu craquer. »

L’arrêt de la carrière est assez logiquement un moment difficile pour un joueur et les derniers matchs sont en général très particulier. Celui au Parc avait au moins l’avantage d’être sans pression pour Maxwell. Ce n’est donc pas grave de ne pas faire la meilleure performance possible. Même s’il y a la volonté d’arrêter sur une bonne note devant les supporters. C’était dommage de ne pas faire mieux face à Caen, mais le Parc retient surtout le passage d’un très grand joueur.

Lequel a dû ensuite gérer l’émotion de sa fin de carrière lors d’une finale. Il est impossible de se mettre vraiment à la place du joueur, mais on peut imaginer que c’est très difficile. Au moins, il a eu le soulagement d’éviter la prolongation et le bonheur de finir sur un titre. Difficile de faire mieux comme fin. Et celle-ci symbolise bien la carrière de Maxwell, qui a récolté 31 titres dans sa carrière.