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Ligue 1 – Rothen s’énerve « Tout cela fait plus de mal que de bien au football…Taisez-vous ! »
Depuis la fin de la Ligue 1 2019-2020 en France (il reste un espoir de jouer les finales des coupes nationales) prononcée par le gouvernement et confirmée par le Conseil d’Administration de la Ligue de Football Professionnel, chaque jour nous offre son lot de critiques et protestations. Plusieurs présidents, notamment Jean-Michel Aulas (Olympique Lyonnais) et Bernard Joannin (Amiens) ont lancé des actions face aux décisions prises. Et il y a aussi des remarques faites via les médias entre les différents dirigeants. Jérôme Rothen, ancien milieu du Paris Saint-Germain (2004-2010) et de l’Equipe de France (13 sélections) notamment aujourd’hui consultant sportif, s’est agacé de ce « spectacle » sur les antennes de RMC Sport.
« C’est ce qui me choque ici en France. Il y a des décisions qui ont été prises par le gouvernement et on n’arrive pas à les respecter, alors que c’est de la faute des présidents de clubs, puisqu’ils n’ont pas réussi à s’entendre à la base. Ce sont eux qui représentent le foot et qui ont mis en avant le côté économique plutôt que le côté humain. La crise que l’on est en train de vivre elle passait bien au-dessus de leur petite brouille de calendrier. Souvenez-vous, Aulas c’était le premier à dire ‘saison blanche’ au début du confinement. Toute cela fait plus de mal que de bien au football.
Rothen « ils ne peuvent pas mettre un peu d’humain là-dedans ? «
Ça m’emmerde, parce que je suis passionné et je reste proche de certains joueurs. Ça m’emmerde que ces mecs-là, notamment Aulas, un grand représentant, tiennent ces discours-là. Ils n’arrêtent pas de parler, de se battre pour dire que c’est la faute d’untel ou d’un autre. Stop, vous ne vous êtes pas battus avant, maintenant c’est trop tard. C’est normal que les joueurs ne donnent pas leur accord sur les salaires, il faut voir par qui ils sont représentés. Ils ne parlent que d’oseille, ils ne peuvent pas mettre un peu d’humain là-dedans ? Ce n’est pas possible de dire qu’ils ont fait une saison de merde ? Ce n’est pas parce que sur certaines années tu as réussi le sprint final que tu peux dire que là tu aurais réussi. Taisez-vous ! »
Si l’on ne peut qu’appuyer les déclarations de Jérôme Rothen concernant les maux du football, il convient de préciser que le Championnat de France semble, pour le moment, le seul parmi le Big five à ne pas reprendre. Et qu’à la vue des enjeux financiers engendrés par l’investissement dans le football, il est aisément acceptable que certains présidents soient mécontents de la décision finale. Rappelons que la LFP a contracté un emprunt de 224,5M€ pour aider les 20 clubs de Ligue 1 et Ligue 2 en compensant la perte des droits TV. Si l’aspect financier est beaucoup évoqué, c’est parce qu’il a son importance.
Symbole de ce mécontentement et cible privilégiée de Jérôme Rothen, Jean-Michel Aulas précisait hier soir dans un communiqué que « le conseil d’administration d’OL Groupe a pris la décision ce matin [jeudi] de déposer deux recours ». Si le Championnat semble être terminé sur le terrain, ce n’est visiblement pas le cas côté coulisse. Ce qui est malheureux car il semble très compliqué d’y gagner quelque chose. Et le combat n’est toujours pas collectif. Un aspect qui manque terriblement dans les demandes des dirigeants de Ligue 1 depuis le début de la crise. Beaucoup ont parlé de la situation de leur propre club, ce qui ne fait pas avancer grand-chose. A part la détérioration de l’image du football français incapable de s’unir dans la difficulté. Il serait pourtant temps de s’y mettre. Ou au moins de mener cette « guerre » de façon un peu plus discrète.