Autour du PSG
LDC – Duluc évoque le « sentiment que cela peut être la bonne année » pour le PSG
Face à l’Atalanta Bergame, ce mercredi en quart de finale de Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain a réalisé un match incroyable de détermination qui lui a permis de s’imposer 1-2 dans les dernières minutes (retrouvez le résumé ici) et de filer en demi-finale de la compétition. Un match qui restera forcément dans l’histoire et sur lequel est revenu Vincent Duluc, journaliste de L’Equipe, dans un édito.
Duluc « c’est toujours le refus de la défaite qui fait les champions et les distingue de la meute. »
« Cela faisait une éternité, 25 ans, des nuits de larmes et d’incompréhension, de colère et de tourments, et ce n’est, pourtant, que le début de l’histoire. Elle n’est pas une apothéose, parce que ce n’est pas le moment de confondre le but et le chemin. La manière dont le PSG a soufflé le plafond de verre auquel il se cognait au XXI siècle est un mélange de mérite absolu et de miracle vertigineux.
Cinquante ans après le premier match de l’histoire du club, la qualification du PSG, qui va soulager Doha et protéger certains personnages du club de sa foudre, souligne un principe constant du sport collectif : c’est toujours le refus de la défaite qui fait les champions et les distingue de la meute, et c’est souvent ce qui annonce les conquêtes. Bien sûr, on ne fera croire à personne que le PSG est seulement porté par un élan collectif : il est d’abord porté par Neymar. […]
Duluc « Sans doute le jeu est-il moins important que le destin. »
Parce que le PSG a joué à un, puis à deux quand Mbappé est rentré, les deux génies propulsant Choupo-Moting dans la légende. Parce qu’on ne sait toujours pas dans quel style évolue Paris. Et parce que les choix de Tuchel au milieu ont commencé à fonctionner quand il les a rectifiés. […] Sans doute le jeu est-il moins important que le destin : dans cette Ligue des champions bouleversée passe dans l’air le sentiment que cela peut être la bonne année. Sinon, quel sens cela pourrait-il bien avoir d’en finir avec la malédiction dans le temps additionnel, à huis clos, sur terrain neutre, en pleine pandémie mondiale, avec pour sauveur un joueur qui n’était même pas inscrit en Ligue des champions en janvier. »
L’objectif était clair ces dernières saisons : atteindre les demi-finales de la Ligue des Champions. Aujourd’hui, c’est chose faite. Mais, arrivé à ce stade de la compétition, il y a forcément l’espoir d’aller jusqu’au bout et pourquoi pas la remporter. Même si le club de la capitale a atteint les demi-finales et qu’il s’agit d’un moment historique pour le moment, il n’a rien gagné. Une élimination au tour suivant serait tout de même vu comme une déception au vu de l’enthousiasme qui est en train de se créer. L’effectif du PSG, la façon dont il joue et sa mentalité, lui permettent aujourd’hui de rêver de soulever ce trophée ou du moins d’atteindre la finale de cette édition.
Même s’il ne reste que deux matchs le chemin est encore très long et énormément de choses peuvent se passer. La joie de cette qualification est toujours présente puisque l’aventure se poursuit, mais elle ne doit pas venir annihiler toute cette concentration et détermination pour le reste de la compétition. Beaucoup pensent que cette année peut réellement être là bonne pour le PSG. C’est pour cela qu’il ne faut toujours pas s’enflammer et rester concentré sur les échéances à venir. Contrairement à une saison régulière, le PSG peut rester complétement focalisé sur la Ligue des Champions puisque la demi-finale face à Leipzig aura lieu dès mardi. Cette équipe parisienne a les moyens de continuer à marquer son histoire. Contrairement aux saisons précédentes, les choses semblent tourner en sa faveur. C’est pour cela que cette qualification n’est pas une fin en soit et qu’il y a énormément d’espoir pour la fin de ce Final 8.
Retrouvez notre podcast à propos de ce match ci-dessous :