Dani Alves, arrière droit de 37 ans de São Paulo et du Brésil (116 sélections) passé notamment par le FC Séville (2002-2008), le FC Barcelone (2008-2016) et le Paris Saint-Germain (2017-2019), a répondu à plusieurs questions au micro de l’émission Jogo Aberto. L’occasion d’évoquer le fait que Neymar, attaquant de 28 ans du PSG qu’il a côtoyé à Barcelone, à Paris et en sélection, n’arrive pas à être aimé de tous dans leur pays.

« Pour moi, Neymar porte trop de responsabilités, et il arrive un moment dans votre vie où vous commencez à vous remettre en question. Je pense que ce que Ney fait de sa vie n’est pas un crime, car amène toujours des résultats. Les gens pensent que nous n’avons aucun problème. Nous sommes humains, les gens ne peuvent pas l’oublier. Ce que nous choisissons de faire dans notre vie est notre responsabilité.

Dani Alves « comme tout être humain, il manque et réussit. »

Lorsque vous devenez célèbre, toute action que vous entreprenez sera désapprouvée. Les gens penseront toujours au pire. Ce que je lui dis toujours, c’est de se concentrer sur ce qui est entre ses mains. Ney est l’une des âmes les plus pures que j’ai jamais rencontrées, seulement il a sa personnalité et, comme tout être humain, il manque et réussit. »

Neymar appréciera sans doute ce soutien de son ami, qui rappelle des choses très justes. Lesquelles ne valent pas que pour l’attaquant parisien. Même si les footballeurs professionnels ont une vie particulière, il ne faut pas oublier qu’il reste des êtres humains. Ils ont donc des sentiments et peuvent avoir du mal par moments à supporter la pression. Tout comme ils peuvent commettre des erreurs. Ce qui n’excuse pas tout, certes. Mais il faudrait arrêter les vagues de critiques au moindre mot ou geste qui n’est pas totalement dans ce que l’on attend d’eux.

L’attaquant du PSG est souvent la cible de ces critiques démesurées, même s’il faut admettre qu’il a bien commis des erreurs et sans doute quelques-unes en « trop » au PSG. Il a aussi travaillé pour avoir une image très développée, cela a ce genre de conséquences. Maintenant, on ne peut pas lui enlever qu’il est un joueur exceptionnel, qu’il fait aussi de très bonnes choses (comme l’a raconté Ander Herrera) et qu’il loin de l’étiquette de « mauvais garçon » que certains essayent de lui coller. Pour ce qui est du Brésil, il est clair qu’il a une énorme pression sur les épaules et il s’en sort finalement plutôt bien. Mais on peut craindre qu’il n’arrivera pas à convaincre tout le monde tant qu’il n’aura pas remporté la Coupe du Monde.