Autour du PSG
Alonzo affirme qu’être entraîneur du PSG rend « fou »
Jérôme Alonzo, notamment ancien gardien du Paris Saint-Germain (2001-2008), a été invité par Le Parisien à intervenir dans son sujet sur une éventuelle paranoïa inévitable en étant coach du club parisien. Celui qui a connu 5 entraîneurs à Paris n’est pas allé jusque-là, mais assure que ce spot rend « fou ». Il glisse aussi une explication pour l’étrange comportement récent de l’actuel titulaire du poste : Thomas Tuchel.
« Parano, je ne sais pas. Mais fou c’est sûr! Vahid (Halilhodzic) et la taupe, Luis (Fernandez) et Ronnie (Ronaldinho), Le Guen qui en arrive à sortir Pauleta, Tuchel et le positionnement de Marquinhos … Ils ont tous pété un plomb à un moment donné ! Vahid (Halilhodzic) est devenu parano à la fin, comme Tuchel devient parano parce que je pense qu’ il sait lui aussi que c’est la fin.
Alonzo « Etre entraîneur du PSG c’était déjà être un personnage public important. »
Certes, à notre époque, il n’y avait pas les réseaux sociaux, souligne-t-il, mais rappelez-vous : Luis (Fernandez), Vahid (Halilhodzic) avaient leur marionnette aux Guignols. Nous, ça nous faisait marrer, mais eux, je n’en suis pas sûr. Quand à 19h55 tu es raillé devant 4 millions de personnes… Etre entraîneur du PSG c’était déjà être un personnage public important. Et ça n’a pas tellement changé.
Prenez tous les coachs de Marseille depuis 20 ans, ils ont tous pété les plombs aussi. Je me souviens d’interviews de Villas-Boas il y a un an et demi : tout beau, tout bien rasé. Put…, aujourd’hui, on dirait un berger corse ! Et recherché en plus ! »
C’est peut-être un peu trop oublié en général, mais ce poste d’entraîneur est en effet une vraie source de stress. Il y a un grand jugement qui est fait sur les résultats, puisque le coach a toujours sa part de responsabilité. Et il a une vraie influence sur la saison de son équipe. Sauf que, dans le même temps, il ne peut pas maîtriser ce qui se passe sur le terrain. Il est impossible de contrôler chaque choix ou geste technique.
Dans le cas du PSG ou autres grands clubs, il faut en plus vivre avec une « surveillance » permanente, un décorticage fait par les médias de chaque phrase. Dans le cas parisien, il y a en plus une certaine recherche de la polémique depuis plusieurs années. Sans oublier que chaque défaite « fait mal » alors qu’il faut plusieurs victoires pour vraiment gagner du crédit. C’est un poste très difficile. Mais il n’est pas impossible à vivre non plus. Certains coachs gardent globalement une belle image. Il faut trouver les clefs pour tirer le meilleur de l’équipe et savoir résister à la pression. Rien d’évident. Sauf que c’est pareil dans tous les grands clubs. Alors il faut prouver que l’on est à la hauteur.